JO 2024 : pour Tony Estanguet, il s’agit de « trouver un équilibre » entre jeux et environnement

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Le président du comité d’organisation des JO Paris 2024 est en visite en Polynésie. Il était l'invité de notre journal.

Publié le 16/08/2022 à 11:47 - Mise à jour le 17/08/2022 à 10:57

Le président du comité d’organisation des JO Paris 2024 est en visite en Polynésie. Il était l'invité de notre journal.

Qu’est-ce que représente ce label (Terre de jeux 2024) ? C’est une reconnaissance ? Qu’est-ce que cela signifie pour la Polynésie et pour les JO ?
« (…) Ça fait 100 ans que la France n’a pas organisé les Jeux olympiques, ce sera la première fois pour la Polynésie française, et donc on veut ouvrir grand ces jeux de Paris 2024 au plus grand nombre. Et pour nous c’est important que toutes les collectivités locales, la population, les associations sportives, puissent faire partie de cette dynamique des jeux pour que la population fasse plus de sport. Et donc on avait envie de donner pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, un label Terre de jeux 2024 à ces acteurs du quotidien qui ont envie de s’impliquer, qui ont envie de développer la place du sport ici en Polynésie française et donc c’était important pour moi d’aller à la rencontre de ces acteurs et de leur expliquer tous les avantages qu’il y a à ce label. »

Votre venue au mois d’août n’est pas anodine. On est dans la bonne saison pour la pratique du surf. L’idée c’était de rencontrer les athlètes actuellement présents pour la Tahiti pro ?
« Oui pour moi l’objectif ici c’est de rencontrer l’ensemble des organisateurs de la WSL, des fédérations tahitienne, française de surf, les athlètes bien évidemment. À la fois les athlètes polynésiens, les athlètes français, les athlètes internationaux aussi pour essayer d’être à l’écoute des contraintes sportives, des enjeux sportifs, des opportunités sportives de cette vague de Teahupoo. Mais aussi de rencontrer la population, d’aller voir les riverains, les élus locaux pour essayer de préserver cette île. On aime cette île, on aime la Polynésie. On a envie de trouver cet équilibre entre des jeux spectaculaires mais qui respectent l’environnement. »

Justement, pour accueillir un événement d’une telle ampleur, ça demande une très grande logistique. Comment est-ce que vous vous préparez et que pouvez-vous dire ce soir par rapport à l’environnement pour accueillir un tel événement à la Presqu’île ?
« C’est pour ça qu’on est ici, c’est vraiment pour observer l’organisation de cette Tahiti pro et voir comment est-ce qu’on peut trouver cet équilibre d’organisation importante internationale mais quand même de préserver l’environnement. Comment on fait ? Eh bien on fait en sorte de construire plutôt du provisoire c’est-à-dire qu’on va vraiment respecter cet environnement, venir de manière très humble poser des infrastructures temporaires (…) sur des terrains qui ne dérangent pas la population, qui ne sont pas utilisés par la population pour que au lendemain de la compétition, on puisse enlever tous ces espaces et les restituer à ce territoire. C’est cet équilibre là qu’on est en train d’imaginer et de construire avec la population donc c’est beaucoup d’échanges pendant 5 jours pour nous pour expliquer nos besoins, parce que c’est vrai que lorsqu’o veut mettre les athlètes du monde entier dans de bonnes conditions de performance il faut quand même des infrastructures. Mais ces infrastructures elles peuvent être temporaires. »

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Il va y avoir énormément de monde pendant ces JO. On entend parler de l’ancien hôtel de Puunui. Vous l’avez visité ?
« Bien évidemment, c’est important pour nous d’accompagner. Il y a ce projet de réhabilitation, de rénovation de cet hôtel qui a déjà existé (…) Il y a déjà un projet qui est lancé et donc nous bien évidemment, si les Jeux olympiques peuvent faciliter et accélérer cette rénovation, on serait ravis de contribuer à cela et d’utiliser cet hôtel pour loger les athlètes par exemple. Mais on peut aussi s’appuyer sur des solutions chez l’habitant comme c’est le cas pour la Tahiti pro. Nous on est vraiment là à l’écoute des attentes, des besoins. Et on fera du mieux possible pour préserver mais aussi faire rêver parce que vraiment, moi qui suis là depuis quelques jours pour la première fois, je suis complètement conquis et amoureux de ce territoire. »

Vous avez pratiqué le va’a et le surf. Vous qui êtes déjà très à l’aise sur l’eau en tant que champion olympique de canoë, qu’est-ce que vous avez ressenti ?
« J’ai adoré. C’est vrai que moi pratiquer le sport, découvrir des activités sportives c’est toujours une passion. En plus avec des athlètes polynésiens. Kauli Vaast, Vahine Fierro… ce sont vraiment des athlètes incroyables que vous avez ici et qui ont été très accueillants. Qui ont permis de vivre pour moi un moment inoubliable et je trouve qu’on peut pratiquer une activité sportive tout en s’appropriant cette culture polynésienne. On est allé à la rencontre aussi d’une ferme perlière donc c’est vraiment fascinant, magnifique et donc c’est cet équilibre de sport mais aussi de culture et de préservation de l’environnement. Tout ça peut être combiné ensemble pour réussir. »

Selon un communiqué du Pays, vous êtes à la recherche d’ambassadeurs, de volontaires…
« Oui, l’organisation des grandes compétitions, mais même au quotidien, le sport se développe grâce à des volontaires, des bénévoles qui donnent de leur temps. En 2024 on va accueillir des athlètes, des officiels, des journalistes du monde entier qui vont venir couvrir cet événement planétaire et on a envie qu’ils soient accueillis par la population locale parce que c’est eux les meilleurs ambassadeurs, qui connaissent le territoire, qui connaissent leur culture et qui vont pouvoir la partager de la plus belle des manières. Donc si vous souhaitez faire partie de cette aventure inoubliable et historique, rejoignez nous à partir de maintenant et devenez volontaires Paris 2024. Vous serez intégré à l’équipe d’organisation (…) »

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