L’exploitation commerciale des holothuries (rori) est encadrée par des mesures de gestion prévues par la délibération de l’Assemblée de la Polynésie française du 22 octobre 2012 et l’arrêté du Conseil des ministres du 25 avril 2013 modifié.
En 2019, la pêche aux holothuries a permis d’exporter 11 883 holothuries séchées pour un poids de 2 968 kg et une valeur marchande (FAB) de 24,8 millions de Fcfp.
Cette année, deux comités de gestion ont demandé l’ouverture de la pêche aux holothuries dans les îles de Kaukura, Taenga et Nihiru. Ces comités ont pour rôle de recenser les pêcheurs et transformateurs d’holothuries et de les tenir informés des différentes règles de pêche et quotas applicables sur ces îles. Ils prennent également l’engagement d’effectuer le suivi de la pêche sur le terrain, la transformation et les expéditions destinées exclusivement à des commerçants d’holothuries titulaires d’un agrément (2 commerçants agréés à ce jour)
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Le Conseil des ministres a autorisé la pêche aux holothuries pour les deux espèces Actinopyga mauritiana (rori papao) et Bohadschia argus (rori ruahine) dans ces 3 atolls, jusqu’au 31 octobre 2020, selon des quotas fixés pour chaque lagon et avec des tailles minimales pour chaque espèce à respecter. Une zone de réserve est également mise en place dans chaque île.
Les quotas retenus par le conseil des Ministres ont tenu compte des demandes des comités de gestion, d’une évaluation technique des ressources disponibles mais également des résultats des pêches antérieures et des connaissances existantes. Ainsi, le quota total pour ces îles a été fixé à 11 800 holothuries, toutes espèces confondues.
Pour les habitants des Tuamotu, l’accès à cette ressource marine leur permet de percevoir un complément financier non négligeable notamment dans le contexte actuel difficile.
À noter que cette année, aucun quota de pêche n’a été accordé pour les holothuries à mamelles (rori titi) suite à leur inscription à l’annexe II de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Cette annexe II comprend toutes les espèces qui ne sont pas nécessairement menacées d’extinction mais dont le commerce des spécimens doit être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie.
Les autres sujets dans le compte-rendu du conseil des Ministres :
– Prêt à la Caisse de Prévoyance Sociale
– Maintien du prix des hydrocarbures au 1er octobre
– État d’avancement de la politique publique de l’habitat
– Subvention d’équilibre pour la compagnie Air Tahiti
– Journée Mondiale du Tourisme 2020 : tourisme et développement rural
– Présentation du programme d’élaboration de la stratégie Fariira’a manihini 2025
– Deuxième édition du concert Tu’iro’o
– Santé: octroi de subventions de fonctionnement en faveur de cinq associations
– Création d’un comité territorial de l’aide médicale urgente et des transports sanitaires
– Construction du lycée de Moorea: partenariat entre la Polynésie française et l’AFD pour le financement d’une étude sur la qualité environnementale du bâtiment
– Début des ateliers pilotes d’éducation à la non violence et à la paix