Avec la création de près de 500 nouveaux logements sociaux prévus au budget 2025, le Pays souhaite accélérer la cadence pour répondre à une demande sans cesse croissante.
« On est sur une bonne moyenne. En tout cas, c’est une bonne reprise. Et il faut ajouter à cela les fare OPH. On espère pouvoir en livrer 500 ou 600 en 2025 », a confié en marge de la séance de l’Assemblée le président Moetai Brotherson.
L’offre prévue serait donc de 1000 logements sociaux qui permettraient à autant de famille de sortir des conditions de promiscuité. Des ambitions en accord avec celles de l’opposition.
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« C’est un chiffre correct. On ne peut pas s’en plaindre. Cela va permettre 300 foyers supplémentaires chaque année, en tout cas pour l’année 2025. Il y a aussi les capacités de construction dont il faut tenir compte. On sait que beaucoup de gens ont des besoins mais à côté de cela il faut les entreprises pour construire, il faut les matériaux. Si on met des chiffres trop hauts, cela risque d’être compliqué », a estimé Tepuaraurii Teriitahi, représentante du Tapura Huiraatira
Et pour répondre aux milliers de demandes, le Pays a dans ses tiroirs une solution complémentaire : celle des logements vacants. 10 000 habitations seraient en effet inoccupées.
« C’est une estimation. C’est pour cela qu’on lance une étude pour avoir des chiffres plus précis. Dans ces 10 000 logements, il y en a certainement qui doivent être voués à la destruction, qui sont irrécupérables. Et puis il y a ceux que l’on peut rénover, réhabiliter. Ce sont ceux-là qui nous intéressent car finalement, c’est du logement dormant », a expliqué Moetai Brotherson.
Avant cela, il faudra convaincre les propriétaires des biens, voire les contraindre. « Il faut voir quels mécanismes incitatifs ou coercitifs on pourrait mettre en place pour les inciter à rénover et à remettre sur le parc locatif ces 10 000 logements vacants », a ajouté le président du Pays.
Concernant la future gestion de ces biens, Moetai Brotherson écarte toute participation de l’administration et souhaite intégrer les professionnels de l’immobilier. « J’ai tendance à dire que quand le Pays essaye de se substituer au privé, ce n’est jamais de très grandes réussites. Parfois, on est obligé de le faire parce qu’aucun privé ne se positionne », a-t-il encore indiqué.
Cette proposition semble avoir séduit l’opposition qui souhaite que la gestion de ces biens soit déléguée aux agences immobilières du Pays, comme l’a souligné la représentante non-inscrite Nicole Sanquer.
« On voit qu’il y a encore 7 000 demandes qui ne sont pas satisfaites. Donc j’ai trouvé cette idée très originale de proposer aux propriétaires de rénover. Comme on a des agences immobilières sociales, pourquoi ne pas faire un contrat pour qu’on sélectionne bien les locataires et qu’on puisse offrir une solution à ces familles en quête de logement », a-t-elle dit.
Une étude pour recenser ces logements devrait être lancée dans les prochains mois. Elle permettra de déterminer si cette proposition a de l’avenir.