La diaspora tahitienne à Rarotonga : le choix d’une vie plus simple

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Ils sont plus d’une cinquantaine de Tahitiens à s’être établis à Rarotonga. Souvent pour une histoire d’amour, parfois pour une opportunité professionnelle. Presque tous comptent rester. Nous les avons rencontrés.

Publié le 24/09/2022 à 15:15 - Mise à jour le 25/09/2022 à 17:59

Ils sont plus d’une cinquantaine de Tahitiens à s’être établis à Rarotonga. Souvent pour une histoire d’amour, parfois pour une opportunité professionnelle. Presque tous comptent rester. Nous les avons rencontrés.


La reprise des vols entre Tahiti et les Îles Cook devrait profiter aux flux touristiques. Mais aussi, peut-être, à l’installation de certains d’entre nous à Rarotonga… et permettre à ceux qui l’ont déjà fait de rendre visite à leur famille.

Certains ont des origines aux Îles Cook, comme Pascale Garnier-Cowan. Cette ancienne speakerine à Tahiti, devenue hôtesse de l’air, a vécu en métropole, en Italie et en Turquie. Mais aujourd’hui, elle chante et peint à Rarotonga, une île qu’elle apprécie tout en admettant qu’elle manque un peu d’ouverture culturelle.

Auprès d’elle, sa mère, mais aussi sa nièce, Poevai. Ancienne dauphine de Miss Tahiti, la jeune femme est directrice marketing d’une société de finances, qui accorde aux navires le très convoité pavillon des Cook. Et elle n’est pas la seule Tahitienne à avoir fait ses preuves dans ce domaine : Tatiana Paulo travaille depuis onze ans au ministère des Finances. Avec son mari rarotongien, elle pensait s’installer pour deux ans. Elle n’est jamais repartie.

Arii Lemaire, lui aussi, est resté bien plus longtemps que prévu. Il a trouvé un emploi de responsable des commandes de matériel dans une chaîne hôtelière.

Un regret commun à presque tous : le ma’a Tahiti. Ils estiment qu’on mange mieux au fenua… sauf le punu pua’atoro, qu’ils jugent meilleur aux Cook. Pour le reste, l’archipel a le charme et le rythme de vie détendu de Tahiti d’antan, ou encore des Australes, avec un climat proche et une nature préservée.

Une fois assimilée la conduite à gauche (attention en traversant la route !) et une fois franchie la barrière de la langue, l’intégration est facile, d’autant plus que la communauté tahitienne est toujours prête à s’entraider. Sophie Faurens a ainsi obtenu son travail de fleuriste dans l’entreprise de Vaea Melvin, une Tahitienne touche-à-tout qui vend aussi bien des fleurs que des bijoux, en passant par des sculptures en bois ou des savons.

Quelques-uns des Tahitiens installés aux Îles Cook, regroupés lors de la cérémonie de lancement du vol Rarotonga-Tahiti – Photo TNTV

Quelques Rarotongiens sont aussi installés en Polynésie française, mais les migrations sont plus difficiles dans ce sens, parce que la plupart ne parlent pas français et que la vie est plus chère au fenua. Mais en plaçant les Cook à quelques heures d’avion de Tahiti, la nouvelle ligne d’Air Rarotonga pourrait faciliter ces nouveaux chemins de vie.

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