Vendredi, 9 heures : l’épicerie mobile de la Croix Rouge s’est installée dans l’arrière-cour de la mairie de Vairao. Habituellement, huit familles de Taiarapu-Ouest ont accès à cette épicerie. Mais cette fois, la Croix-Rouge a dû s’adapter à la situation actuelle. « Aujourd’hui spécialement, seulement trois familles de la commune de Taiarapu Ouest sont invitées à venir chercher leurs produits, mais également quelques citoyens de la commune de Taiarapu Est, de Pueu précisément », explique Hélène Fariki, directrice générale des services de Vairao.
Le dispositif d’aide alimentaire de la Croix-Rouge est une aubaine pour les familles nécessiteuses. Ce dispositif qui répond à des besoins particuliers est à différencier des colis alimentaires qui, eux, sont des dons. « On reçoit des demandes des référents sociaux des communes qui accueillent des personnes en situation de précarité. Ils échangent avec la personne et ils remplissent une demande d’admission qu’ils envoient à la Croix-Rouge. Ça passe en commission d’admission et ensuite les familles viennent au sein des épiceries solidaires », précise Maeva Drach, responsable de la délégation polynésienne de la Croix-Rouge.
Dans ce système, une petite participation est demandée aux familles, soit 10% de la valeur des courses réalisées. Loma, mère de deux enfants, a dépensé 1 800 Fcfp. Dans un commerce normal, elle aurait payé 18 000 Fcfp pour des denrées alimentaires et ses produits d’hygiène. « J’ai eu des boîtes de conserve, des céréales pour les enfants, des oeufs, et la Croix-Rouge spécialement aujourd’hui nous a offert un carton de goûters » confie-t-elle.
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Et avec la situation sanitaire actuelle, les courses se font dans un périmètre de sécurité. « La façon de travailler est différente, puisqu’il faut appliquer les mesures barrières, donc on met les distances, que ce soit entre salariés ou bénéficiaires. On se lave les mains, bien évidemment. On porte un masque en tissu et des gants. Et puis en cette période de confinement on n’a plus de bénévoles, ce sont uniquement les salariés qui sont sur le terrain et qui s’occupent de l’aide alimentaire », indique Maeva Drach.
Ce dispositif d’aide sera de retour sur Taiarapu-Ouest dans trois semaines.