Avec un total de 1 020 familles bénéficiaires, l’Agence immobilière sociale de Polynésie française (AISPF) a livré mercredi un bilan particulièrement riche de ses dix années d’existence. Si l’association a vu le jour en 2008, c’est pour favoriser l’intégration sociale des familles qui ne peuvent accéder par leurs propres moyens à un logement décent. Il s’agit plus précisément d’aider les familles sur une période transitoire, via la prise en charge des deux tiers de leur loyer.
Pour autant, l’AISPF n’a pas vocation à remplacer l’OPH (office polynésien de l’habitat), mais à intervenir en complément et sur des profils spécifiques. « Ce sont des familles qui ont un minimum de ressources, qui font des petits boulots comme le ménage, de l’agriculture, ou même les petits salariés. Contrairement à l’OPH, nous sommes dans un accompagnement temporaire qui peut s’étendre sur 24 mois. On rappelle que c’est à la famille aussi de se donner les moyens de s’en sortir. L’AISPF doit vraiment servir de tremplin » précise Vaiatu Frogier, directrice de l’agence.
Forte de son succès, l’agence a vu sa dotation doubler entre 2016 et 2017, passant ainsi de 150 à 300 millions. Une somme encore reconduite en 2018, et que l’agence juge suffisante pour une organisation à taille humaine. « Notre bilan fait état de très belles réussites pour les familles qui sortent du dispositif. On serait tenté de charger d’avantage notre association, mais nous ne sommes pas en mesure de pallier à toutes les problématiques liées au logement » prévient Vaiatu Frogier, la directrice. « Depuis trois ans, le pays a souhaité marquer son soutien à notre activité. 300 millions c’est suffisant parce que nous prônons la proximité, nous ne sommes pas un gros établissement. Nous ne mettons pas qu’un nom sur un dossier, les familles on les connaît toutes, on leur rend visite au moins une fois par mois, c’est la clé de la réussite des bénéficiaires ».
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L’équipe de cinq salariés a ouvert depuis 2016 un volet destiné aux étudiants. Depuis 134 jeunes ont déjà pu en bénéficier. L’association rappelle cependant que pour être éligible il faut un avoir un objectif. « C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de se projeter. On leur dit de réfléchir et de revenir plus tard. C’est même pas une question de moyen, mais d’objectif » termine Vaiatu Frogier.