Arue : la pérennité du centre de transmission des alertes menacée

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Arue est l’une des premières communes à avoir adopté son document d’orientation budgétaire, mercredi soir. Cela malgré l’abstention des élus de l’opposition qui continuent de déplorer un manque de dialogue autour de la déconstruction de la Saintonge, l’actuelle mairie. Mais une autre problématique mobilise l’ensemble de l’équipe municipale : celle du sort des pompiers du centre de transmission des alertes. Sans statut véritable, la filière peine à attirer.

Publié le 09/02/2023 à 17:03 - Mise à jour le 09/02/2023 à 17:09

Arue est l’une des premières communes à avoir adopté son document d’orientation budgétaire, mercredi soir. Cela malgré l’abstention des élus de l’opposition qui continuent de déplorer un manque de dialogue autour de la déconstruction de la Saintonge, l’actuelle mairie. Mais une autre problématique mobilise l’ensemble de l’équipe municipale : celle du sort des pompiers du centre de transmission des alertes. Sans statut véritable, la filière peine à attirer.

C’est le dossier à l’ordre du jour de tous les conseils municipaux : le document d’orientation budgétaire. Celui de Arue a été approuvé, mercredi soir, malgré la réserve de l’opposition. Une opposition virulente sur la question de la Saintonge, les bâtiments, vétustes, de l’actuelle mairie. Elle dénonce un manque de dialogue en amont des prises de décisions.

« C’est un patrimoine qu’il faut préserver. Je ne connais pas un pays aujourd’hui qui ne préserve pas son histoire, ses souvenirs et son patrimoine (…) On nous dit qu’elle est dangereuse mais elle n’a pas brûlé. Il suffirait de mettre les moyens, de former de jeunes polynésiens dans des métiers tels que la charpenterie, la menuiserie (…) et on la retape », estime Frédéric Dafniet, conseiller municipal.

« Lorsqu’on recueillera l’avis du public, il y aura des échanges au sein du conseil municipal, avec l’opposition, pour voir quelle est la meilleure décision à prendre pour accueillir au mieux nos administrés », souligne, pour sa part, Teura Iriti, mairesse de Arue.

Un sujet fait en revanche l’unanimité : solutionner les problèmes que rencontre le centre de transmission des alertes (CAT). Ce groupement, crée pour palier l’absence de caserne, avait pour objectif de mutualiser les moyens de plusieurs communes en matière de secours à la personne. Mais il se heurte à de multiples difficultés.

« Il y a un malaise profond »

« On ne voit pas avancer les choses », regrette Xavier Bonnet, le chef du CAT, « il faut qu’il y ait réellement une volonté politique qui puisse créer cette dynamique et enchainer, après, sur une évolution statutaire. Il y a un malaise profond du fait que ce statut n’est pas attractif. On a du mal à recruter et à conserver nos agents (…) Il faudrait que l’on devienne une entité supra communale. Donc qu’il y ait une évolution au niveau de la gouvernance ».  

La disparition du CAT, qui regroupe les municipalités de Arue, de Pirae, de Hitia’a o te ra et de Punaauia, ferait que « chacune de ces communes devrait mettre en place une caserne des pompiers qui coûte la peau de fesse et qu’elles ne seraient pas en mesure d’assumer financièrement », estime Tepuanui Snow, conseiller municipal. Et celui-ci d’ajouter : « continuons de mutualiser les moyens (…) mais la compétence relève de l’Etat. Il faut que l’Etat soit à la table des discussions pour financer car c’est une question de moyens. C’est le nerf de la guerre ».

La commune a déjà tenté d’obtenir du soutien. Sans résultat, selon Teura Iriti : « Nous avons adressé un courrier au haut-commissaire. Nous attendons un retour. Je pense qu’on va le relancer car cela devient plus qu’urgent ».

Chaque jour, le CTA peut recevoir jusqu’à 200 appels. La brigade, elle, se compose de 8 sapeurs-pompiers professionnels et de 11 volontaires qui peinent à répondre aux nombreuses sollicitations.

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