Une pétition contre les frais de ligne fixe chez Onati

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Après la téléphonie mobile, c’est la fibre qui est au cœur d’une guerre commerciale entre Onati et son concurrent direct Vodafone. Ce dernier dénonce les frais de ligne fixe obligatoires pour accéder à cette technologie, qui techniquement n’a pas besoin du réseau téléphonique. Du coté de l’opérateur historique, on parle de frais de maintenance du réseau. Et dans cette bataille, l’association des consommateurs prend aussi les armes, via une pétition.

Publié le 22/10/2022 à 15:10 - Mise à jour le 22/10/2022 à 14:39

Après la téléphonie mobile, c’est la fibre qui est au cœur d’une guerre commerciale entre Onati et son concurrent direct Vodafone. Ce dernier dénonce les frais de ligne fixe obligatoires pour accéder à cette technologie, qui techniquement n’a pas besoin du réseau téléphonique. Du coté de l’opérateur historique, on parle de frais de maintenance du réseau. Et dans cette bataille, l’association des consommateurs prend aussi les armes, via une pétition.

« DITES NON aux 3 565 F/mois pour une ligne téléphonique fixe quand on s’abonne à la fibre ! » : la pétition lancée par l’association de défense des consommateurs, Te Tia Ara a récolté plus de 3 000 signatures en quelques jours contre les frais de ligne fixe imposés chez l’opérateur historique du fenua, Onati. « Ce combat, ça va faire plus de 2 ans qu’on est dessus » argumente le président de l’association, Makalio Folituu. On paie deux fois pour avoir Internet alors que la politique du gouvernement est de permettre à tout polynésien d’avoir accès à la fibre. »

À défaut de résultat, l’association a décidé de faire monter la pression sur l’opérateur historique du côté des réseaux sociaux. Mais pas seulement.

Te Tia Ara s’est également affiché le 13 octobre dernier en conférence de presse aux côtés de Vodafone, concurrent de l’opérateur historique pour dénoncer chez Onati l’obligation de souscrire à une ligne téléphonique fixe. « On est sur la même longueur d’onde » reconnaît le président de l’association, qui voit dans cette bataille juridique entre les deux opérateurs, une opportunité qui tombe à point nommé pour l’association qui a décidé de « surfer sur la vague aux noms des consommateurs » et contre ce qu’elle considère, au même titre que Vodafone, comme « une vente forcée ».

Le vice-président de Vodafone, Patrick Moux, compte défendre ses arguments au tribunal. La bataille judiciaire entre les deux opérateurs se poursuit au fil des nouvelles technologies. « Dire aujourd’hui qu’on doit payer l’un pour avoir l’autre, c’est de l’abus. Pour moi c’est de l’abus, c’est de la vente forcée, c’est de la vente liée. Donc aujourd’hui depuis deux mois et demi, on vend de la fibre. Il y a pas mal de coûts ici qui me semblent aberrants », dit-il montrant un tableau exposant le coût de la fibre pour les clients.

La fibre, c’est l’internet très haut débit. Grâce à un équipement spécifique, il n’y a plus besoin en effet d’avoir techniquement une prise de téléphone et un combiné pour en bénéficier. Le réseau se déploie progressivement à Tahiti, Moorea et dans les îles pour connecter les foyers.

Pas besoin de ligne, pourtant les usagers reçoivent deux factures, l’une pour l’abonnement souscrit à la fibre, la 2e pour l’abonnement téléphonique.

Au siège d’Onati, on reconnait que cette facturation manque de clarté.

La souscription à la ligne fixe correspond aux frais de maintenance du réseau télécom. Des frais incompressibles selon l’opérateur. « Les 3 565 Fcfp c’est un tarif règlementé, effectivement. Ça correspond au service public du réseau qui correspond à de la maintenance et à du développement sur Tahiti mais aussi sur toutes les îles de la Polynésie française », explique Yannis céran Jérusalemy, Chef du Département Communication interne et Institutionnelle-Onati.

Les abonnements internet soit par la fibre, ou par l’ ADSL toujours opérationnelle sont considérés comme des services commerciaux supplémentaires.

Environ 10 000 foyers sont aujourd’hui actuellement raccordés au réseau fibre.

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