Une dizaine de jeunes sont à pied d’œuvre. Des rameurs et d’anciens chômeurs pour la plupart. Le chantier a débuté en janvier. Aujourd’hui, les employés connaissent parfaitement les techniques à suivre. Une opportunité pour ces jeunes d’apprendre un travail.
« Au lieu de traîner sur la route, ils viennent ici construire des pirogues et apprendre à travailler », souligne Philippe Bernadino, constructeur de va’a.
Les gestes sont précis et rapides. L’équipe respecte une bonne fréquence de fabrication : 2 pirogues par semaine. « On a une équipe très rodée qui sait quoi faire, connait son boulot. On a un planning très définit », explique Vatea Bunton.
La conception du va’a se fait selon un protocole bien rodé. À commencer par la confection du moule… C’est dans ce moule que tous les V6 sont conçus. Toutes les pirogues mesurent 13 m 50 de longueur. Un système qui permet de gagner beaucoup de temps. Il permet de construire « 2 V6 par semaine » selon Philippe Bernardino.
Il faut patienter 24 heures pour démouler le capot et la coque. Après quelques finitions, les pirogues sont stockées en attendant le contrôle d’homologation réalisé tous les mercredis. Les embarcations doivent respecter des dimensions et un poids obligatoire : entre 125 et 135 kg.
D’autres particularités pour ces va’a, ils sont insubmersibles, c’est-à-dire qu’un composant a été inséré pour favoriser la flottaison de la pirogue. Une autre obligation dans le cahier des charges : chaque va’a doit être doté d’un videur pour la sécurité des rameurs.
Du côté de Titioro, on fabrique les V1.
Le 27 juin, 700 participants issus de 34 nations s’affronteront sur ces va’a de couleurs blanc sur les eaux de Tahiti.
Dossier de Oriano Tefau, Sophie Guébel et Juliano Tautu