Une marche à Taravao contre les violences faites aux femmes

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Depuis le début de l’année, deux femmes sont mortes à la suite de violences conjugales. En Polynésie, l’association Vahine Orama Tahiti Iti déplore le manque d’infrastructures à la Presqu’île pour accueillir les victimes.

Publié le 23/11/2019 à 17:30 - Mise à jour le 26/11/2019 à 9:07

Depuis le début de l’année, deux femmes sont mortes à la suite de violences conjugales. En Polynésie, l’association Vahine Orama Tahiti Iti déplore le manque d’infrastructures à la Presqu’île pour accueillir les victimes.

Pour la première fois et en écho à la mobilisation nationale, l’association Vahine Orama Tahiti Iti a marché aujourd’hui en hommage aux femmes, victimes des coups de leur conjoint. L’association a recueilli le témoignage de 197 femmes victimes de violences conjugales depuis début 2019. “À la Presqu’île, la violence existe. Je suis là, je suis sur le terrain, je le vois, et il y a les chiffres qui le montrent” explique Marie-Noëlle Epetahui, présidente de l’association Vahine Orama Tahiti Iti.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

À la Presqu’île, les victimes de violences sont généralement accueillies chez la présidente de l’association. Le manque d’infrastructures est dénoncé depuis plusieurs années. L’association souhaiterait qu’un foyer à l’image du centre Pu O te Hau de Pirae puisse ouvrir à Taravao. “C’est inadmissible que les communes, les mairies, le gouvernement, ne fassent pas des efforts pour avoir des maisons un peu partout” déplore Roti Make, présidente de la section polynésienne de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté.

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Vêtus de blanc, des femmes et des hommes ont marché pacifiquement afin de sensibiliser et tenter de changer les comportements violents encore trop nombreux au fenua. “C’est important pour nous, et pour les générations futures. Il faut les sensibiliser là-dessus” nous dit une participante à la marche.

(Crédit : Tahiti Nui Télévision)

En 2018, on comptait près de 4 victimes de coups et blessures pour 1 000 habitants en Polynésie, soit deux fois plus qu’en France métropolitaine.

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