Par réflexe, les nouveaux nés prématurés ont tendance à s’agripper aux sondes et tuyaux qui les entourent et à les arracher. Le problème se pose au moment de la remise en place de ces sondes, car ces gestes douloureux, nuisent au bon développement de leur cerveau. La mission de cette petite pieuvre, stimuler son attention et apaiser l’enfant. « Si elle peut lui apporter un objet de soutien et lui proposer qu’il s’agrippe à autre chose qu’à un de ces éléments de surveillance, non seulement l’enfant sera plus calme, aura moins de gestes douloureux, et donc aura tendance à construire son cerveau d’une meilleure manière », explique Delphine Guyot, pédiatre au Centre hospitalier de la Polynésie française.
« Te mau fee iti no te fenua » s’est inspirée d’une initiative danoise. En 2013, une sage-femme, elle-même mère d’un enfant prématuré, avait lancé le concept « petite pieuvre ». Depuis, le projet s’est exporté un peu partout en Europe, jusqu’à arriver au fenua en janvier 2017. « Jusqu’ici on a distribué à peu près 280 pieuvres (…) En sachant que l’association a été créée en janvier 2017 mais les distributions ont débuté en juin. Au début c’était l’association qui apportait l’objet et expliquait. Aujourd’hui, ce sont les soignants qui, quand on reçoit un enfant prématuré, viennent vers nous et disent « il faut la petite pieuvre. »
L’association « Te mau fee iti no te fenua » animera un atelier découverte et d’initiation au crochetage de ces petites pieuvres, ce vendredi au centre hospitalier de Pirae. Une animation qui entre dans le cadre de la journée de la prématurité organisée au sein de l’hôpital.
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