Spectre de la pénurie, les îles surveillent leurs stocks d’hydrocarbures

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La grève se poursuit dans le secteur des hydrocarbures. Si la majorité des îles n’est pas encore touchée par le mouvement de grève, certaines commencent déjà à rationner. Habitués aux pénuries de carburant, les habitants ont constitué leurs stocks en attendant la prochaine livraison de futs, réduite par rapport aux commandes.

Publié le 12/01/2024 à 16:42 - Mise à jour le 12/01/2024 à 16:54

La grève se poursuit dans le secteur des hydrocarbures. Si la majorité des îles n’est pas encore touchée par le mouvement de grève, certaines commencent déjà à rationner. Habitués aux pénuries de carburant, les habitants ont constitué leurs stocks en attendant la prochaine livraison de futs, réduite par rapport aux commandes.

Débuté le 14 décembre, le mouvement social dans le secteur des hydrocarbures ne s’apaise pas. L’activité de remplissage des fûts est perturbée dans trois sociétés de ravitaillement : la STDP, STDO et Somstat. Ce matin, le Taporo VIII a procédé au chargement des fûts à destination des Tuamotu-Gambier. Officier en second sur le navire, Ignace Aheifitu ne peut que constater la baisse des volumes acheminés. « On est à 100 futs d’essence et une trentaine de futs de gasoil. C’est moins qu’en temps normal » , affirme-t-il.

En temps normal, ce sont effectivement près de 300 fûts de carburants qui sont chargés sur le navire à destination des îles. Dans un archipel où les pénuries sont vite arrivées, la plupart des maires ont préféré anticiper et commencer à rationner, comme à Makemo, où la mairie a cessé de louer ses engins. À Hao, on a bien reçu la commande de Petropol le mois dernier. Les habitants ont constitué des stocks avec les dernières livraisons, parvenues mi-décembre, et attendent encore 50 000 litres sur le Taporo. La maire de l’atoll Yseult Butcher assure qu’ils en ont encore pour « les deux prochains mois » .

Les habitants devront néanmoins s’attendre à un écart entre la quantité comandée et celle qui sera effectivement livrée. Le réassort n’étant plus garanti, les navires vont devoir répartir leurs volumes pour assurer un minimum de carburant à chacune.

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