Ils sont une petite vingtaine, issus des quartiers en contrebas de la Cité de l’air, à Faa’a, venus assister à une réunion d’information organisée par le collectif opposé au projet Temana airport.
Initialement, un parking de plusieurs étages, mué, en partie, en bureaux administratifs loués aux services du Pays et de l’Etat.
Tous souhaitent en savoir plus sur les projets d’envergure en gestation dans le quartier de l’aéroport.
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Des perspectives qui, bien qu’elles aient évolué, les inquiètent.
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L’accès suspendu à la servitude autrefois empruntée par les riverains, mais traversant le terrain, complique la vie de ces administrés. « Qu’est-ce que ça va être avec les temps pluvieux en ce moment ? Je trouve étrange ce qui se passe : l’Etat qui vend ses terrains et qui revient sur ses terrains. (…) Il y a un projet d’hôtel en face de Newrest côté montagne. Ensuite il y a l’hôtel existant. À côté, il y a un projet qui va aussi sortir de cet endroit. Ce sont des lobbys, des gens qui ont des sous et qui profitent de ces terres là. Et les petits polynésiens aujourd’hui ? Qu’est-ce qu’on fait d’eux ? », se questionne Mariano Teihotaata, président de l’association Vairimu Matiti Cité de l’air.
Pour ces habitants de Faa’a, le projet s’inscrit dans un cadre plus large de développement du quartier. En tant qu’administrés, ils souhaitent être informés. Ils redoutent des conséquences sur les voies de circulation. « Pour ces constructions, ils n’utilisent pas de petits camions. Ce sont des camions à 10 roues et plus. Déjà avec les petites voitures, il y a une faille. C’est une route qu’on vient de refaire il y a 5 ans. Elle est fragilisée. Il y a une faille juste à côté. ils ne se rendent pas compte de la sécurité. »
La commune, souvent citée par les membres du collectif, serait contre le projet.
C’est en tous cas ce qu’affirme l’association Vairimu Matiti Cité de l’air. Mais personne, à la mairie, ne confirme face caméra. La commune s’exprimera « en temps voulu » indique-t-on dans les services.