Pêche illégale : 3 246 navires surveillés en 2023

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Le bilan de l’année 2023 de l’action de l’État en mer a été présenté, ce mercredi, au haut-commissariat. Le nombre d’opérations reste quasi similaire à celui de l’année précédente en matière de sauvetage ou de lutte contre les activités illicites. Mais la surveillance des navires de pêche étrangers a, en revanche, été intensifiée.

Publié le 22/02/2024 à 9:25 - Mise à jour le 22/02/2024 à 15:02

Le bilan de l’année 2023 de l’action de l’État en mer a été présenté, ce mercredi, au haut-commissariat. Le nombre d’opérations reste quasi similaire à celui de l’année précédente en matière de sauvetage ou de lutte contre les activités illicites. Mais la surveillance des navires de pêche étrangers a, en revanche, été intensifiée.

Pour les autorités, il n’est pas question de relâcher la pression sur les activités de pêche illégale dans les eaux polynésiennes. Même si le nombre d’heures en mer pour la surveillance a légèrement diminué en 2023, le centre maritime commun a suivi de près plus de navires étrangers. 3246 exactement, contre 2683 l’année précédente.  Et 21 bateaux ont été contrôlés, dont 18 hors de la Zone Économique Exclusive (ZEE).

« Notre zone de pêche est l’une des priorités de l’action de l’Etat en Mer.  Nous allons d’ailleurs renouveler nos moyens très fortement puisque le Gardian va être remplacé par deux Flacon 50 et le patrouilleur actuel sera remplacé par deux autres patrouilleurs plus efficaces, qui vont plus loin et qui peuvent faire voler des drones la nuit », a indiqué le haut-commissaire, Eric Spitz. Celui-ci se félicite du « renforcement considérable de nos moyens » : « Je rappelle qu’il n’y a pas eu d’action de pêche illégale dans notre ZEE depuis une quinzaine d’années ».

Et la présence des Forces Armées est dissuasive. Alors que rien ne les oblige à le faire, les navires étrangers ont pris l’habitude de signaler leur présence dans la ZEE.  La surveillance s’est aussi accrue dans les airs. 258 navires de pêches étrangers sillonnant nos eaux ont été surveillés et leurs capitaines questionnés. C’est plus qu’en 2022.

« On a eu une bonne disponibilité de nos avions. Il y a eu aussi ce travail fait en commun avec le Pays et le haut-commissaire pour réarticuler les évasan. Ça nous a libéré des heures de vol pour pouvoir effectuer plus de surveillance », a souligné le contre-amiral Geoffroy d’Andigné, Commandant supérieur des forces armées en Polynésie.

Offrir des moyens de protection aux pays voisins

Au mois de novembre, Tahiti accueillera le 3e séminaire des gardes côtes de la zone. Preuve que la coopération régionale se renforce autour des états insulaires du Pacifique Sud. La France souhaite, par exemple, renforcer le « shipriding ». Une opération qui consiste à patrouiller dans les eaux d’un État tiers, en embarquant un officier du pays concerné. « C’est aussi une manière pour la France, dans le cadre de la stratégie indopacifique, de jouer la bienveillance et d’offrir des moyens de protection », a fait valoir le haut-commissaire.  

Quant à la lutte contre les activités illicites, elle se stabilise avec 914 navires de plaisance suivis. Pas de saisi de drogues l’année dernière, en revanche. Pour autant, le narcotrafic transpacifique continue de mobiliser les autorités de l’État, du Pays et des pays voisins, comme l’a indiqué le contre-amiral Geoffroy d’Andigné : « Par deux fois, je suis allé à Hawaï pour rencontrer l’agence interservices américaine qui suit ces affaires de drogue. Aujourd’hui, le Prairial qui navigue au large des côtes américaines, coopère avec les Américains dans des opérations de surveillance dédiées à la lutte contre le narcotrafic »,

En 2023, les services de l’État ont également mené 430 opérations de sauvetage coordonnées par le JRCC. 11 personnes sont décédées en mer et deux disparus sont à déplorer.

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