Les Polynésiens en manque de sommeil

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Les vacances de la Toussaint sont désormais terminées. À Tahiti, la plupart d’entre nous en ont profité pour recharger les batteries loin des embouteillages de début et fin de journée ou des devoirs. Mais savez-vous que nous sommes tous en dette de sommeil ? De 10 heures par jour pour nos grands-parents, nos nuits sont passées à une moyenne de 7 heures 30. Quelles sont les conséquences sur notre santé et comment être moins fatigué ?

Publié le 12/11/2019 à 10:23 - Mise à jour le 12/11/2019 à 10:45

Les vacances de la Toussaint sont désormais terminées. À Tahiti, la plupart d’entre nous en ont profité pour recharger les batteries loin des embouteillages de début et fin de journée ou des devoirs. Mais savez-vous que nous sommes tous en dette de sommeil ? De 10 heures par jour pour nos grands-parents, nos nuits sont passées à une moyenne de 7 heures 30. Quelles sont les conséquences sur notre santé et comment être moins fatigué ?

Malgré nos conditions de vie privilégiées, nos îles ne sont pas épargnées, particulièrement la zone urbaine. Embouteillages, travail, activités, films, écrans… autant d’occupations qui raccourcissent nos nuits. Dans les années 70, on dormait 10 heures par nuit, et dans les années 90, nous sommes passés de 8 à 9 heures de sommeil quotidiennement. Mais depuis les années 2010, nous dormons en moyenne 7 heures 30 par jour.

« Certaines personnes de la Presqu’île se lèvent jusqu’à 2-3 heures du matin pour venir travailler, et éviter les embouteillages afin d’arriver à l’heure au travail. Alors que l’heure du coucher, avec les enfants à mettre au lit, la maison à organiser, ne se fait pas toujours aussi tôt que possible » explique Thierry Soussi, médecin ORL spécialisé dans les troubles du sommeil à Papeete.

Les plus exposés à la fatigue sont les adolescents. « Dès la 6ème, un enfant peut accumuler jusqu’à 1 000 heures d’écrans tout confondus -tablettes, jeux vidéos, télé- par an. On s’est aperçus qu’à 18 ans, on pouvait même monter jusqu’à 2 400 heures, ce qui est considérable. Cela correspond à deux années scolaires et demi. C’est énorme. Il ne faut pas déconnecter tout le monde, mais il faut réguler le flux d’utilisation des écrans, couper les écrans à partir de 21 heures si on le peut, et montrer l’exemple aux adolescents, parce que si les parents jouent à Candy Crush toute la nuit, c’est un mauvais exemple pour eux » poursuit Thierry Soussi.

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La perte de sommeil est un tueur de performances. Ses conséquences : fatigue, irritabilité, trouble de l’apprentissage, trouble de l’humeur, mauvais résultats scolaires ou encore difficultés sociales. Alors comment limiter son impact ? « Il faut se mettre dans un environnement le plus calme et le plus sombre possible, faire des bonnes nuits, éviter de faire des repas trop lourds le soir, mettre au moins une heure ou deux entre le repas du soir et le coucher, -c’est indispensable- et ensuite, essayer de récupérer dans la journée, si vous avez un quart d’heure ou une demi-heure pour récupérer. Il ne faut pas que le sieste ne dépasse 10, 15, 20 minutes maximum, sinon on rentre dans un cycle de sommeil profond, et on va se réveiller très fatigué » préconise le docteur.

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