Le Sdiraf garde sa ligne de conduite et défend les intérêts des retraités et des futures retraites. Selon le syndicat, la Caisse de prévoyance sociale accusera un déficit de 20 milliards de Fcfp en fin d’année. Difficile alors de financer les retraites, selon Emile Vernier, le président du syndicat.
La crise actuelle entraîne également des pertes d’emplois et par conséquent une baisse des cotisations. Le Sdiraf suggère de réviser le système de retraite actuel par un système par point pour que chaque salarié puisse toucher une retraite.
« Avec 20 milliards de déficit en trésorerie à la CPS, c’est grave, et je pense que ce sera plus que 20 milliards à la fin de l’année, donc c’est inquiétant et il y a de quoi s’inquiéter, confie Emile Vernier. Les pyramides des âges nous indiquent que d’ici 2030, le nombre de personnes de 60 ans et plus va augmenter et le nombre de jeunes de moins de 25 ans va diminuer. Et donc à terme, il risque de se poser un problème d’emploi ici. Il n’y aura pas suffisamment de personnes pour occuper les emplois dont on a besoin. Ce qui est sûr c’est que la retraite dans sa forme actuelle ne pourra pas continuer. On peut sauver encore quelques années la tranche A en donnant des paramètres plus difficiles, mais la tranche B est foutue. Quoi qu’on fasse, elle est foutue. Et donc il faut changer de système, changer de paradigme et nous pensons qu’une retraite par point capitalisable, mais toujours par répartition, peut être susceptible de sauver le système pour nous, mais pour vous aussi. »