La pièce d’identité obligatoire dès 2026 pour voyager… même dans les îles

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Demandée lors de nombreuses démarches administratives ou à l’occasion d’un voyage à l’étranger, la pièce d’identité est devenue quasiment indispensable. Malgré tout, les autorités constatent qu’une partie de la population ne dispose pas du précieux sésame alors qu’il sera obligatoire dès l’année prochaine pour se rendre dans les îles.

Publié le 01/05/2025 à 11:32 - Mise à jour le 01/05/2025 à 11:35

Demandée lors de nombreuses démarches administratives ou à l’occasion d’un voyage à l’étranger, la pièce d’identité est devenue quasiment indispensable. Malgré tout, les autorités constatent qu’une partie de la population ne dispose pas du précieux sésame alors qu’il sera obligatoire dès l’année prochaine pour se rendre dans les îles.

Si la pièce d’identité n’est pas toujours nécessaire pour certaines démarches, le haut-commissariat annonce la couleur pour l’année prochaine : elle sera nécessaire, notamment pour voyager dans les îles.

 « À partir du mois de janvier, la carte d’identité sera obligatoire. Il faudra la présenter si on veut prendre un avion pour aller dans les Tuamotu ou aux Marquises. C’est important d’y penser à l’avance, d’autant qu’on a ici la chance d’avoir des délais très courts. Vous pouvez avoir un passeport ou une carte d’identité en un mois », indique Corinne Curie, la directrice de la réglementation et des affaires juridiques auprès du haut-commissariat.

Si les autorités du Pays et de l’Etat font cette annonce à 7 mois de l’échéance, c’est qu’une grande partie de la population ne dispose pas de pièce d’identité. Pour la commune de Mahina, qui délivre près de 6 000 titres d’identité par an, les raisons sont multiples.

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« Il y en a qui trouvent que ce n’est pas important, qui ne font pas la démarche parce qu’ils n’en ont pas besoin, alors qu’une carte d’identité, c’est un besoin quotidien, c’est utile. Mais il y a le transport, les photos à payer, le timbre à payer. C’est tout ça qui entre en compte », constate Pascale Banner, agent administratif à la mairie.

Des solutions existent pourtant. Tout étudiant en université de moins de 30 ans, les personnes âgées de plus de 60 ans dont les revenus ne dépassent pas deux fois le SMIG, et les personnes en grande précarité, peuvent solliciter une aide qui fait passer le prix du timbre fiscal de 12 000 à 1 500 francs.

Pour Manuarii, rencontré à la mairie de Mahina, la délivrance d’un passeport est surtout utile pour sortir hors des frontières du fenua. « Dans la vie de tous les jours, je dirais non, c’est plutôt pour voyager de temps en temps. Si tu ne voyages pas et que tu restes seulement sur le territoire, je ne vois pas trop l’intérêt d’avoir un passeport », dit-il.

Le document est portant crucial en cas d’urgence, notamment pour une évacuation pour raison médicale. « Pour les Évasan, c’est un peu particulier. Depuis la fermeture du consulat américain, ça complique un peu les choses. Mais on sera toujours là pour accompagner nos Évasan, notamment sur la métropole », indique le tavana de Mahina, Damas Teuira

Selon les services du haut-commissariat, plus de 50 000 pièces d’identités sont délivrées chaque année en Polynésie, ce qui représente environ 20 % de la population.

Pour plus d’informations sur les aides à la demande de passeports, vous pouvez vous rendre sur le site internet du haut-commissariat :  https://www.polynesie-francaise.pref.gouv.fr

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