Cancer du col de l’utérus : seulement 40% des Polynésiennes dépistées

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Ce vendredi avait lieu la dernière journée de prévention du cancer du col de l’utérus, organisée par l’institut du cancer de la Polynésie. L’objectif est d’en apprendre plus sur cette maladie qui touche chaque année environ 30 à 40 femmes à Tahiti, mais également d’inciter les femmes au dépistage.

Publié le 01/07/2023 à 10:23 - Mise à jour le 03/07/2023 à 10:17

Ce vendredi avait lieu la dernière journée de prévention du cancer du col de l’utérus, organisée par l’institut du cancer de la Polynésie. L’objectif est d’en apprendre plus sur cette maladie qui touche chaque année environ 30 à 40 femmes à Tahiti, mais également d’inciter les femmes au dépistage.

C’est un cancer qui est principalement causé par le HPV, c’est-à-dire le papillomavirus. Ce virus fréquent et sexuellement transmissible est bénin, la plupart du temps. Mais parfois, il peut évoluer en forme grave. D’où l’intérêt de ne pas négliger le dépistage pour une prise en charge précoce de la maladie. Patricia Grand, présidente d’honneur de la ligue contre le cancer, ne cesse de le rappeler. « Les cancers gynéco peuvent être évités, faites-vous dépister. »

Si le nombre de cas en Polynésie est plus faible que dans l’Hexagone, la maladie est en réalité sous diagnostiquée. 10 000 femmes se font dépister chaque année en Polynésie, c’est seulement 40 % des Polynésiennes en âge de le faire et c’est encore trop peu, selon le docteur Teanini Tematahotoa, gynécologue et directrice de l’institut du Cancer.

Selon la présidente d’honneur de la ligue contre le cancer, la peur de se confronter à la maladie est un frein réel. « C’est particulièrement difficile pour les Polynésiennes d’aller se faire dépister et montrer ses parties intimes au docteur. Mais moi, je dis que ce qui est important c’est de prendre soin de soi. Donc, allez faire votre frottis. » Le docteur Teanini Tematahotoa explique aussi que le frottis « permet d’éviter d’avoir un cancer réellement, c’est à dire que si on trouve des cellules abimées par le virus, le papillomavirus, assez tôt, on peut traiter pour éviter d’arriver à un cancer donc c’est encore plus important« .

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Ce prélèvement vaginal est recommandé tous les 3 ans entre 25 et 64 ans. Pour cet examen, la consultation est gratuite dans les structures de la santé publique. Quant aux hommes, ils ne sont pas à l’abri du papillomavirus. Ce virus peut également être à l’origine de cancer des parties génitales.

Il existe pourtant un vaccin contre le papillomavirus. Il est disponible en pharmacie, mais il coûte 15 000 francs et il faut au moins deux doses pour qu’il soit efficace. L’année dernière, les autorités sanitaires avaient annoncé qu’il deviendrait gratuit pour les jeunes filles et les jeunes garçons entre 12 et 15 ans. Un an plus tard, le vaccin est encore payant. Mais la directrice de l’Institut du cancer espère pouvoir lancer une campagne de vaccination à la prochaine rentrée.

Interview Dr Teanini TEMATAHOTOA, médecin gynécologue et directrice de l’institut du Cancer:

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