Premier jour d’école à distance et déjà beaucoup de travail pour Vaea Garbutt, directrice de l’école Manotahi. Sa principale inquiétude : répertorier les élèves qui vivent dans un contexte moins favorable que d’autres. « Certains d’entre eux n’ont malheureusement pas internet donc ils n’ont pas accès aux ressources numériques que nous mettons à leur disposition. Donc pour ces enfants-là, nous devons prévoir un travail papier » explique la directrice.
Un travail effectué par les enseignants sur le pied de guerre depuis le début des vacances. Dans la salle des maîtres, l’imprimante tourne à plein régime. Les copies seront destinées aux élèves n’ayant pas d’outils informatiques.
Autre difficulté rencontrée aujourd’hui, faire face aux changements de numéros de téléphone ou de situation géographique des parents d’élèves : « Il y a des élèves qui sont là depuis des années à l’école, et la mise à jour n’est pas forcément faite. Ou sinon, en cours d’année, ils changent de téléphone et ils ne préviennent pas l’école. Donc on se trouve face à une difficulté supplémentaire » indique Vaea Garbutt.
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La continuité pédagogique n’est donc pas une mince affaire, pour accompagner les parents, un enseignant spécialisé a été réquisitionné : « Je suis là un peu en plus, pour donner des conseils que je pourrais donner en temps normal quand je les reçois à l’école. Dans le domaine de la lecture par exemple, sur des techniques d’apprentissage, des petits jeux qu’on peut faire avec un papier et un crayon… des petites choses toutes simples. Notre mission à nous, c’est vraiment de faciliter les choses, de maintenir ce petit fil qu’il y a avec l’école » précise Bruno Racofier.
Afin d’assurer l’égalité scolaire, une liste des élèves les plus en difficulté sera envoyée à la mairie qui se chargera de se mettre en contact avec les familles.
Dans cette école de Punaauia, sur les 462 élèves, une centaine a été recensée comme étant en difficulté.