Tahiti Nui Télévision : Vous avez séjourné plus de 40 jours en Polynésie. Comment vous sentez-vous à quelques heures de votre départ ?
Denis Brogniart, animateur de Koh-Lanta : « Je suis triste car je serai bien resté quelques jours de plus pour découvrir encore un peu plus d’autres régions comme les Tuamotu… et pourquoi pas aussi aller aux îles Marquises, mais on a passé un séjour merveilleux. Puis vous savez que vendredi prochain, c’est la finale de Koh-Lanta de cette saison actuelle en direct, donc il faut absolument que je rentre en métropole, mais c’est le cœur un peu serré car on a un vécu un moment formidable à Raiatea, à Taha’a, et dans cet archipel des îles Sous-le-Vent. »
Comment s’est porté votre choix pour la destination polynésienne ?
« Au départ, on devait partir plutôt en Asie, et puis avec le coronavirus, les frontières se sont fermées. C’est vrai qu’à ce moment-là, on avait comme possibilité de rester sur le territoire français, et quand on dit territoire français zone paradisiaque qui peut correspondre à Koh-Lanta, on s’arrête très rapidement sur la Polynésie. Et là, c’est la société de production, c’est TF1, c’est la Polynésie… tout ce beau monde s’est mobilisé pour en un mois organiser un tournage qu’on organise d’habitude en 4 mois. C’est parce qu’il y a eu une vraie réactivité ici, c’est parce qu’on y a cru, c’est que vous y avez cru ici en Polynésie que nous avons pu organiser ça, et franchement on est heureux, parce que les îles Sous-le-Vent, c’est juste sublime. Les motu derrière Taha’a, c’est un paysage typiquement Koh-Lanta et je suis persuadé que les Français, en métropole notamment, vont encore mieux découvrir la Polynésie à travers Koh-Lanta. »
Vous parlez de Taha’a dont Teheiura est originaire. Il a brillé à plusieurs reprises dans Koh-Lanta. C’est ce qui a expliqué aussi votre choix ?
« Ce n’est pas le hasard, mais c’est un symbole fort. Parce que Teheiura est un candidat emblématique de Koh-Lanta, c’est une personnalité chez vous, mais c’est quelqu’un qui a rapproché la Polynésie de la métropole depuis des années grâce à ses performances dans Koh-Lanta, grâce à ce qu’il a apporté, parce qu’il sait faire des choses qu’on ne sait pas faire en métropole, parce qu’il a vécu toute son enfance, toute son adolescence ici… »
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Participe-t-il a cette édition également ?
« Non, il ne participe pas à cette édition… »
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Il va y apparaître peut-être ?
« Ah écoutez, Dieu seul le sait… En tout cas, j’ai eu la chance d’aller le voir à Taha’a, de rencontrer ses parents, d’aller dans son univers, on est allé dans les endroits où il jouait quand il était enfant… L’opportunité, c’est qu’il était ici pour le Salon du livre pour présenter son autobiographie (…) et j’étais ravi de le voir là-bas. Et puis patientez un petit peu, et vous verrez… »
Des nouveautés pour cette prochaine édition ?
« Il y a plein de nouveautés, mais comme je le dis souvent, tant qu’une saison n’est pas terminée, je ne parle pas de la suivante. Il y a des nouveautés dans l’organisation globale, il y a des nouveaux jeux, il y a évidemment de nouveaux candidats. Ce ne sont que des nouveaux qui viennent d’un peu partout en métropole, et je ne vous en dirai pas beaucoup plus. Ce que je peux vous dire simplement, c’est que les candidats ont été très surpris par ces nouveautés, et quand les candidats sont surpris, forcément, derrière, par ricochet, les téléspectateurs le sont encore plus. »
« Vous roulez les ‘r’ comme chez moi en Bourgogne, mais vous avez aussi cette chaleur, cette capacité d’accueil qui est assez rare finalement »
Denis Brogniart
Cette émission vous a emmené à visiter de nombreux sites idylliques à travers le monde. Qu’est-ce-que vous avez découvert en Polynésie que vous n’avez pas vu ailleurs ?
« J’ai découvert une chaleur humaine absolument incroyable. Franchement, on a travaillé avec des Polynésiens, avec des gens de Taha’a et de Raiatea notamment, mais on a l’impression qu’on a toujours travaillé ensemble. On a l’impression qu’on se connait depuis tellement longtemps ! Il y a une chaleur dans l’accueil… Je l’ai vue dans le tournage, mais pas uniquement. J’ai eu la chance de faire beaucoup de vélo autour de Raiatea, autour de Taha’a, des centaines et des centaines de kilomètres, mais le contact avec la population -même si on gardait nos distances avec les gestes barrières- est tellement fort ! Les gens, les collaborateurs qui étaient avec nous… se sont intégrés parfaitement bien. Et j’ai envie de vous dire que c’est la simplicité, le travail, la chaleur humaine et la convivialité, voilà ce qui m’a surpris indépendamment des paysages, parce que c’est vrai que j’ai eu la chance de faire le tour du monde des plus belles îles, la Polynésie en fait partie, clairement. Mais ce contact avec la population… Je vais vous dire, ce matin, en partant, on avait tous les larmes aux yeux, hier quand on s’est retrouvés avec les pilotes de bateaux, avec les gens qui nous ont entourés… on avait le cœur lourd, parce qu’on a passé ces 40 jours et on avait l’impression qu’on se connaissait depuis toujours. Et je crois que c’est aussi la force de la Polynésie. On me l’avait dit avant d’arriver, et j’ai pu le vérifier. Franchement, vous roulez les ‘r’ comme chez moi en Bourgogne, mais vous avez aussi cette chaleur, cette capacité d’accueil qui est assez rare finalement, et qui fait du bien quand on arrive sur un tournage comme celui-ci. »
De toutes les émissions Koh-Lanta à travers le monde, la production française est la seule qui ait été maintenue cette année. Cela a dû vous demander une certaine rigueur dans les mesures sanitaires ?
« Bien sûr ! Déjà une rigueur, et déjà de l’audace pour y aller. ALP, la société de production, TF1, les autorités polynésiennes… tout le monde s’est lancé ! Et ensuite, effectivement, on vivait tous sur un bateau, on était 200, et on avait créé une bulle sanitaire. C’est-à-dire qu’il faut savoir quand même qu’on a fait 2 tests pour savoir qu’on était négatifs au coronavirus en France, on en a fait un en arrivant, on a été en quarantaine 4 jours, tout le monde, sans exception, ici à Papeete. On a refait un test à Papeete, puis on est arrivés à Raiatea, et avant de monter sur le bateau, on a à nouveau fait un test. Donc tout le monde était négatif, et comme on est restés entre nous sur ce bateau, comme on a respecté parfaitement les gestes barrières, y compris les locaux qui travaillaient avec nous, on a eu la chance de vivre ces 40 jours sans aucun cas positif et on a pu aller au terme de ce tournage. Mais vous faites bien de le dire, les Américains qui, souvent, ont de l’audace, eux ont annulé leur tournage à cause du coronavirus. Nous, on a préféré le maintenir, et on est tellement heureux de pouvoir dire qu’on a un beau tournage en boîte, ici, en Polynésie française. »