Les six réservistes ne se sont pas exprimés à leur descente d’avion mais ils devraient être présentés par les autorités, lundi matin, lors d’un point presse.
L’équipe se compose d’un médecin épidémiologiste, d’un épidémiologiste et de quatre infirmiers. Ils viendront renforcer les effectifs du Bureau de Veille Sanitaire.
« Au vu de la situation, on a besoin de s’armer un peu plus. (…) Les infirmières devront gérer le centre d’appel (…) Les sujets contact. (…) le médecin épidémiologiste nous aidera dans nos missions quotidiennes, à valider les tests (…) à répondre aux professionnels de santé (…) et nous permettre de faire tourner nos activités, de souffler (…) On fatigue et on a besoin d’une aide supplémentaire pour le BVS », expliquait ,vendredi, le docteur Pierrick Adam, de la direction de la Santé.
– PUBLICITE –
Concrètement, les réservistes auront pour mission de renforcer les capacités de dépistage, de surveillance des
foyers et de suivi du respect des mesures d’isolement. Ils apporteront également « un soutien et un regard
neuf sur l’analyse épidémiologique afin de déchiffrer la diffusion du virus dans la population et de briser
les chaînes de transmission locales », explique le haut-commissariat dans un communiqué.
« Leur expérience et leur expertise acquises sur le terrain, dans d’autres territoires (France métropolitaine,
Mayotte, Guyane) représentent des atouts très précieux et constitueront un appui important en matière
d’organisation pour améliorer les dispositifs existants et mieux ciblées les actions déjà mises en œuvre.
En outre, la Polynésie française recevra prochainement 50 000 kits de prélèvements envoyés par le
ministère des solidarités et de la Santé pour renforcer la capacité de tests du Pays », annonce le haut-commissariat.
« Nous sommes environ 4000 réservistes sanitaires qui dépendons de Santé publique France qui est une agence du ministère de la Santé à Paris. Nous sommes tous volontaires pour ces missions que nous faisons le plus souvent en plus d’une activité professionnelle. Nous sommes donc disponibles pour des créneaux relativement courts de quelques semaines mais une continuité est toujours assurée dans le renouvellement des équipes quand c’est nécessaire, a expliqué le docteur Eric Ledru ce lundi. Depuis le début de la crise, comme beaucoup de mes collègues, nous sommes sur le front puisque nous avons été appelés en renfort dans l’hexagone au départ au début de l’épidémie. Personnellement j’ai assuré les quarantaine des rapatriés français de Wuhan. J’ai assuré leur prise en charge au début alors qu’on ignorait tout du virus comme médecin et épidémiologiste. »