Les malades chroniques n’ont pas le choix et doivent se rendre dans des centres de soins spécifiques et vitaux. L’APAIR Apurad accueille 270 patients sous dialyse par an pour traiter leur insuffisance rénale.
Dans l’ensemble de ces structures, les procédures sont renforcées pour respecter la sécurité des malades et du personnel en cette période de crise sanitaire. « Ils doivent se laver les mains, on leur prend la température, la saturation en oxygène, et on a un petit questionnaire pour savoir comment ça se passe à leur domicile, et s’il y a d’éventuels symptômes du Covid-19 » explique Emmanuelle Plantegenest, infirmière d’hémodialyse équipée d’un masque et d’une visière de protection.
En salle de soins, le port du masque est obligatoire. Les règles d’hygiène habituellement rigoureuses le sont encore plus. Chaque lit est doté d’un drap à usage unique, et les patients sont tenus à distance les uns des autres. Cette organisation est aussi primordiale à leur domicile. « Je rappelle qu’il n’y a eu aucun cas de Covid-19 dans les centres de l’APAIR Apurad, ils ont bien respecté les gestes, ils le font chez eux, et on a aussi des relais avec des infirmières libérales chez certains patients qui sont plus fragiles » précise l’infirmière.
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Pour les insuffisants rénaux, très sensibles au Covid-19, les centres de dialyse se sont adaptés. 2 cas suspects ont été détectés depuis le début de la crise. Ils ont été isolés dans une salle à part avant d’être testé négatif. Dans chaque infrastructure, le patient suit un circuit établi.
Le docteur Gregory Detrun, président de l’APAIR Apurad déclare : « Il a fallu nous adapter car le Covid-19 était pour nous un inconnu, et il fallait à la fois assurer la sécurité des patients et celle du personnel. Le personnel de l’hygiène et de nettoyage a été encore plus en avant et a eu une formation particulière avec une modification des produits utilisés ».
L’association intervient aussi à domicile auprès de 1 500 personnes en insuffisance respiratoire. Confinée chez elle à Faa’a, Edith Buchin souffre d’apnée du sommeil suite à un AVC (accident vasculaire cérébral). Après un mois sans consultation chez son kinésithérapeute et son médecin traitant, et parce que son état de santé le permettait, elle a reçu la visite d’un technicien biomédical pour vérifier et ajuster son appareillage : un PPC, une machine à pression positive continue.
Et chez les patients, les protocoles d’intervention sont stricts. Yshido Normand, technicien biomédical, s’équipe d’une surblouse, de gants, d’un masque FFP2 et d’une visière avant chaque visite : « Aujourd’hui, je récupère les données de sa machine que je traiterai au bureau. J’appelle avant chaque visite pour savoir s’il n’y a pas des signes de symptômes, ou de fatigue plus que d’habitude. Quel est l’entourage avec eux, c’est pour ma sécurité et la leur, aussi ».
L’association APAIR Apurad met également l’accent sur l’information auprès de ses patients, ce qui est essentiel pour les rassurer dans leur prise en charge régulière.