« 45% des entreprises de notre Pays sont dirigées par des femmes », selon Isabelle Sachet

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La 14ème conférence triennale des femmes du Pacifique ainsi que la 7ème réunion des ministres de la condition féminine viennent de s'achever. Pour l'occasion, la ministre de la condition féminine, Isabelle Sachet, était l'invitée plateau lors du JT de mardi soir.

Publié le 05/05/2021 à 10:28 - Mise à jour le 05/05/2021 à 10:58

La 14ème conférence triennale des femmes du Pacifique ainsi que la 7ème réunion des ministres de la condition féminine viennent de s'achever. Pour l'occasion, la ministre de la condition féminine, Isabelle Sachet, était l'invitée plateau lors du JT de mardi soir.

Quels ont été les grands sujets et les grands axes choisis cette année, et pourquoi les avoir choisis ?

« Tout d’abord, le grand thème qui a été choisi, c’est « notre océan, notre patrimoine, notre avenir, allant vers l’autonomisation économique de toutes les femmes du Pacifique ». Et puis nous avions trois sous-thèmes sur lesquels nous nous sommes basés pour organiser les échanges. Donc le premier, bien sûr, c’était l’autonomisation économique des femmes, le deuxième, les violences fondées sur le genre et enfin, la justice climatique et l’égalité des chances ».

Justement, concernant les inégalités sur l’émancipation des femmes dans le Pacifique, elles sont encore très marquées ? On en est où aujourd’hui au fenua ?

« Alors il est vrai qu’aujourd’hui, dans une majorité des pays du Pacifique, la différence est bien marquée, les femmes ne sont pas encore reconnues. On en a eu la preuve par certains témoignages de femmes qui ont été réalisés dans d’autres pays. Chez nous, on n’a pas atteint le but que nous nous sommes fixés. Par contre, je peux donner juste un exemple, c’est que 45% des entreprises de notre Pays sont dirigées par des femmes. Ensuite, nous avons la chance d’avoir de nombreuses associations qui accueillent les femmes et qui les amènent à faire de l’artisanat, de la couture et donc, les revenus arrivent quand même au sein des familles ».

Il n’y avait pas que des femmes à ces triennales, il y avait également des hommes. Est-ce que ces échanges ont été fructueux ?

« Nous avons eu en effet l’honneur d’avoir des hommes qui ont souhaité participer d’eux-mêmes. Et en effet, les échanges après les moments que nous avons passé à écouter des panélistes de différents pays, des ministres qui sont intervenus, avec les hommes oui, nous avons pu discuter lors des moments de pause et j’ai pu voir que ces hommes soutenaient réellement l’évolution de la condition féminine ».

L’objectif majeur de ces triennales était de préparer un document permettant de faire des recommandations. Quelles ont été ces recommandations et vous, à votre niveau, quelles sont les recommandations que vous avez faites ?

« Si vous voulez, toutes les recommandations ont déjà été préparées au niveau de la communauté du Pacifique Sud, puisque nous avions procédé – tous les pays – à des consultations chez nous, au préalable. Chez nous, nous avons consulté par exemple les associations qui œuvrent auprès des femmes, les établissements sociaux-éducatifs qui accueillent également des femmes. Et donc, c’est la communauté du Pacifique Sud qui s’est occupée de rassembler tous ces éléments dans un document qui a été modifié au fur et à mesure de la réunion des ministres. Donc ils vont finaliser ce document et nous ne le recevrons que la semaine prochaine et, à partir de là, je vais devoir l’examiner au sein de mon cabinet. Parce que nous avons nous aussi une feuille de route et nous allons y intégrer nous aussi une bonne partie des préconisations qui ont été faites. Et ensuite, je vais appeler toutes les associations qui œuvrent avec nous, qui ont participé pour travailler tous ensemble sur cette feuille de route ».

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