Sénatoriales : Teriiorai Oopa veut « terminer ce qu’a commencé » Pouvanaa

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13 candidats se présentent aux élections sénatoriales en Polynésie. Teriiorai Oopa en fait partie. Il était l'invité de notre journal samedi :

Publié le 20/09/2020 à 11:33 - Mise à jour le 20/09/2020 à 11:36

13 candidats se présentent aux élections sénatoriales en Polynésie. Teriiorai Oopa en fait partie. Il était l'invité de notre journal samedi :

Un mot tout d’abord sur votre parcours…
« (…) J’ai 39 ans, je suis originaire de Huahine. J’ai obtenu un BTS d’assistant de direction et j’ai été lauréat de Polynésie en économie et en droit lorsque j’ai passé le bac en 2000. »

Vous avez notamment travaillé dans le tourisme. Un secteur qui est en crise. Selon vous, comment redresser la barre ?
« Je pense qu’il faut évaluer d’abord comment de temps encore va durer le contexte sanitaire du covid-19. Ensuite, j’ai déjà discuté de ça avec plusieurs acteurs : le tourisme de haut de gamme, je pense que c’est le secteur, par rapport au tourisme, qui est moins impacté par le contexte sanitaire dans le sens où les riches et ultra-riches viennent en jet privé par exemple, ou ils sont logés sur des super yachts donc ils sont déjà prédisposés à être protégés de la pandémie. »

Vous évoquez dans votre programme un Code du tourisme. De quoi s’agit-il exactement ?
« Ce qui me tient à coeur par rapport au tourisme, c’est de veiller à ce que la qualité du service soit vraiment irréprochable. je ne dis pas que ça ne l’ai pas presque. C’ets juste que avec le peu de clientèle touristique qu’il nous reste à cause du contexte, il faut quand même qu’on donne une garanti sur la qualité du service. »

Le coût de la vie en Polynésie c’est aussi une problématique que vous abordez dans votre programme. Qu’est-ce que vous préconisez pour le faire baisser ?
« Il faut déjà parler des facteurs pour comprendre pourquoi le niveau des prix est aussi élevé en Polynésie. Malheureusement je suis obligé ce soir de rappeler que la Polynésie a été classée comme territoire français le plus corrompu de France par une ONG, Transparency international et il faudra y remédier sérieusement et rapidement. Je voulais juste rappeler que le député Moetai Brotherson a fait un projet de loi par rapport à ça, concernant l’inéligibilité à vie des élus concernés. »

Comment y remédier selon vous ? Quel est votre plan ?
« Pour la cherté de la vie, la première chose c’est essayer de remédier quand même à la corruption qui a gangréné notre pays assez longtemps. (…) la deuxième chose c’est les situations de monopole et de corporatisme, c’est quand même des situations qui ont duré pas mal de décennies donc il faudra essayer de faire quelque chose là dessus parce que la fracture sociale aujourd’hui est encore plus prononcée à cause du covid-19. Ça c’est une chose. Il y a aussi la grande différence de grille salariale entre le public et le privé. Le privé a du mal, encore plus après tout ce qui s’est passé dernièrement à suivre le pouvoir d’achat des fonctionnaires du Pays ou de l’Etat. (…) »

Votre nom de famille est évidemment bien connu. Votre arrière grand oncle était Pouvanaa a Oopa. Vous voudriez profiter du Sénat pour lui rendre un dernier honneur ?
« Lui faire honneur, pas uniquement. Parce que moi ce qui m’inspire le plus c’est essayer quand même de terminer ce qu’il a commencé (…) Si jamais j’ai la chance d’être sénateur, c’est quand même une fonction qui permet d’avoir une discussion directement avec le gouvernement central (…) je vais profiter de cette tribune aussi pour demander humblement au président de la République Emmanuel Macron, de décerner non seulement à mon arrière grand oncle Pouvanaa a Oopa mais aussi à mon arrière grand-père Tautuarii a Oopa, tous les deux ont servi comme soldats durant la Première Guerre mondiale, ce serait symbolique pour eux de le rappeler. »

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