Partenariat Tavini-Groupe d’Initiative de Bakou : « peser à l’ONU » en dépit d’éventuelles ingérences étrangères

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La semaine dernière, le Tavini a signé un accord de partenariat avec le Groupe d’Initiative de Bakou, une organisation azerbaïdjanaise dite anticolonialiste. Grâce à une coopération globale mutuelle, le parti espère peser davantage à l’ONU. Et ce, dans le contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et l’Azerbaïdjan.

Publié le 07/05/2024 à 17:59 - Mise à jour le 08/05/2024 à 9:31

La semaine dernière, le Tavini a signé un accord de partenariat avec le Groupe d’Initiative de Bakou, une organisation azerbaïdjanaise dite anticolonialiste. Grâce à une coopération globale mutuelle, le parti espère peser davantage à l’ONU. Et ce, dans le contexte de relations diplomatiques tendues entre la France et l’Azerbaïdjan.

Après les indépendantistes kanaks, le Tavini a lui aussi signé un accord de partenariat avec une ONG azerbaïdjanaise.

Ce mardi matin, le parti bleu ciel a tenu à préciser l’intérêt de ce rapprochement. À commencer par une plus grande influence aux Nations Unies. « C’est une meilleure visibilité à l’international, une participation systématique aux événements internationaux, en relation avec la décolonisation, pas forcément que française et surtout, la possibilité d’intégrer à terme, ce grand mouvement des pays non alignés, grand par la taille et par le volume, puisque c’est un des mouvements les plus pesants et influents au sein des Nations unies », explique Richard Tuheiava, membre du bureau du Tāvini Huira’atira.

Cette nouvelle alliance est surtout perçue comme un moyen de déstabiliser les liens entre l’État français et la Polynésie. Car depuis l’opération militaire menée par cet État dictatorial sur l’enclave du Haut-Karabakh, les relations entre la France et l’Azerbaïdjan se sont raidies. C’est au même moment que le Groupe d’Initiative de Bakou est né. Un mouvement qui milite principalement pour l’indépendance des outremers français.

Lire aussi : Des élus d’Azerbaïdjan demandent à la France de reconnaître l’indépendance de la Polynésie

Pour Vito Maamaatuaiahutapu, membre du bureau du Tāvini Huira’atira, le parti bleu ciel est « clairvoyant. Ça fait des années que le Tavini Huiraatira travaille avec ces mouvements internationaux. Nous sommes au courant de tout ça. Ce n’est pas notre problème. Le problème de l’État français avec l’Azerbaidjan c’est leur problème. « 

Le Tavini a annoncé qu’une rencontre avec les dirigeants de l’ONG aurait lieu en Azerbaïdjan à la fin du mois. Un pays qui, rappelons-le, figure parmi les plus autoritaires et répressifs au monde.

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