Sénatoriales : Rolfi Tutavae Chang se dit prêt à « oeuvrer » pour son pays

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Rolfi Tutavae Chang se présente seul aux prochaines élections sénatoriales. Inconnu de la scène politique, l'homme de 41 ans souhaite œuvrer pour la Polynésie en la faisant rayonner au sein de la République.

Publié le 17/09/2020 à 10:19 - Mise à jour le 17/09/2020 à 10:19

Rolfi Tutavae Chang se présente seul aux prochaines élections sénatoriales. Inconnu de la scène politique, l'homme de 41 ans souhaite œuvrer pour la Polynésie en la faisant rayonner au sein de la République.

Vous n’êtes pas connu sur la scène politique. Qu’est-ce qui vous poussé à relever ce challenge ?
« C’est vrai que je suis incognito de la scène politique. Cependant j’ai 41 ans et j’ai un petit peu d’expérience dans le sens où je suis la vie politique de la Polynésie et de la France, même la politique mondiale, la géopolitique depuis le collège.
J’aimerais apporter ma pierre à la construction de notre Polynésie. J’aimerais représenter les représentants, si l’on peut dire : les maires, les conseillers municipaux, les représentants à l’assemblée. J’aimerais être leur interlocuteur privilégié, être à l’écoute de leurs attentes, de leurs difficultés.
Je sais les difficultés qui sont rencontrées dans les îles du fait de l’insularité, le manque de desserte maritime, le manque de desserte aérienne, la désertification médicale, le manque de médecins dans les îles, les impératifs à remplir au vu du code général des collectivités territoriales, donc je pense à la potabilité de l’eau, au traitement des déchets, à l’assainissement. Et les communes n’ont peut-être pas souvent les moyens de le faire et de répondre à ces impératifs.
Je souhaiterais les aider, avec le gouvernement d’Edouard Fritch, mais aussi avec l’opposition. Je veux travailler avec tout le monde. Mon but est d’aider et d’apporter le peu de connaissances que j’ai. J’ai confiance de pouvoir remplir cette tâche, je sais que c’est une lourde tâche d’être sénateur. Je vous représenterai, les élus, la Polynésie, au Sénat.

« Je veux faire rayonner la Polynésie au sein de la République et pourquoi pas au sein du monde« 

Je souhaite être bien au fait de ce qui se passe dans mon pays pour pouvoir ensuite défendre les lois qui seront votées au Sénat. Connaître les tenants et les aboutissants parce qu’avant de voter une loi, il faut savoir ce que ça implique après et bien sûr ce que ça implique avant et ce que ça va changer. Il y a des lois qui sont difficile à voter. Est-ce qu’il faut voter oui ? Est-ce qu’il faut voter non ? Tout ça je souhaite le faire en concertation avec vous, les élus.
Je veux faire rayonner la Polynésie au sein de la République et pourquoi pas au sein du monde. Et je veux faire partie aussi de commissions parlementaires au sein du Sénat, être amené à visiter d’autres communes en France ou dans les outre-mer et pouvoir voir et partager des expériences avec eux. On peut apprendre de nos autres concitoyens, que ce soit des outre-mer ou de la France métropolitaine. Prendre de leur expérience, donner de leur expérience, car après tout nous sommes aussi des insulaires comme les autres territoires et collectivités des outre-mer.
Donc moi je veux accompagner les élus, être à leur écoute. Je veux me rendre régulièrement dans les îles pour voir leurs problèmes, essayer d’apporter des solutions.
En ce moment nous sommes en pleine crise économique. Beaucoup est fait déjà au niveau de la relance et des aides apportées en cette situation de crise, peut-être qu’il y a d’autres choses encore à faire pour améliorer la situation. Je pense au report de certaines charges pour les commerces. Je pense à des dotations exceptionnelles par rapport au budget des outre-mer.
Le sénateur est amené à se prononcer sur les questions sociétales et on est en plein dedans. Crise sociale, crise sanitaire, crise économique, insécurité aussi. Donc je veux apporter des solutions dans ce domaine.
Comment vous convaincre ? J’ai 41 ans, donc j’ai une certaine expérience de la vie. J’ai l’énergie de mes 20 ans. C’est une petite boutade, mais j’ai la sagesse d’un homme de 60 ans : 20+41=61. Mais trêve de plaisanterie, je veux œuvrer pour mon pays. »

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