Pour Annick Girardin, le nucléaire « ne doit plus être un tabou »

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Les deux chaînes locales Tahiti Nui Télévision et Polynésie la 1ère, ont réalisé un entretien conjoint avec la ministre des Outre-mer sur des thèmes variés : nucléaire, environnement, ice, violences. Retrouvez l'interview d'Annick Girardin ici :

Publié le 08/02/2020 à 15:49 - Mise à jour le 10/02/2020 à 8:40

Les deux chaînes locales Tahiti Nui Télévision et Polynésie la 1ère, ont réalisé un entretien conjoint avec la ministre des Outre-mer sur des thèmes variés : nucléaire, environnement, ice, violences. Retrouvez l'interview d'Annick Girardin ici :

Une des questions les plus sensibles est sans doute celle du nucléaire. C’est par ce sujet que les journalistes ont débuté l’interview de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, l’interrogeant sur le Centre de mémoire. « Vous fournissez le terrain mais vous ne participez pas à la dépollution ni à la construction du centre. Est-ce que c’est suffisant pour reconnaître le fait nucléaire ? », a demandé notre journaliste Mike Leyral. La ministre des Outre-mer a rappelé qu’elle avait « installé le comité de suivi il y a 3 ans avec Edouard Fritch ». Pour Annick Girardin, le sujet du nucléaire , « n’est plus tabou parce que nous avons joué la transparence, parce que nous souhaitons aller encore plus loin dans l’information et que chacun s’approprie cette partie de l’histoire. Et ce centre de mémoire est un point important, c’est à dire comment on pourra ouvrir à tous, présenter à tous cette histoire des essais nucléaire ici dans le Pacifique. (…) Nous participerons à l’ensemble du projet. »

Annick Girardin rappelle la reconnaissance par la France du fait nucléaire, inscrite dans le statut depuis juillet dernier. « C’est important de le rappeler », a-t-elle souligné.

L’accès aux archives du centre d’expérimentation du Pacifique à Vincennes est fermé. « Peut-on croire en la transparence de l’Etat » a questionné notre consoeure de Polynésie la 1ère. « Vous pouvez croire en ma parole… (…) L’accès a une partie des archives sera fait Je comprends l’inquiétude des chercheurs mais je crois que ce sujet on doit le traiter dans la confiance et de manière apaisée », a estimé Annick Girardin.

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L’environnement

Les journalistes ont également évoqué avec la ministre des Outre-mer des sujets d’environnement comme l’événement One Planet Summit auquel devrait assister le président Emmanuel Macron en avril. Annick Girardin estime qu’il faudrait au côté de cet événement « aussi un sommet des solutions ».

Selon elle, les grands Etats comme la France sont restés beaucoup sur « des engagements financiers forts, le Fonds vert ou pour la partie française l’Agence française de développement qui a mis des crédits en place. Mais on n’est pas suffisamment dans l’accompagnement des Etats insulaires et je crois qu’ici c’est l’occasion, à partir de la Polynésie, de montrer que la France a des solutions, que les territoires d’Outre-mer ont des solutions pour répondre à ces défis du dérèglement climatique que ce soit sur les questions d’eau, que ce soit sur les questions d’énergie, de déchets ».

Drogue, violences

Concernant la lutte contre l’ice et les violence intra-familiales, véritables fléaux en Polynésie, la première arme selon la ministre est l’éducation. « C’est important aussi que l’on développe les logements d’urgence », a-t-elle déclaré faisant référence aux deux établissements d’accompagnement en faveur des femmes et des mineurs victimes de violences actuellement en projet. Même si elle estime que cela ne suffira pas.

Pour lutter contre l’ice, Annick Girardin estime qu’il faudra des outils de lutte aux frontières mais aussi de prise en charge des personnes sous influence de cette drogue.

La visite de la ministre en Polynésie s’achève. Le Président de la République Emmanuel Macron est quant à lui attendu du 16 au 18 avril.

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