À ce stade, le protocole n’est « pas encore validé par le conseil scientifique » et il manque pour l’instant « une base juridique », a-t-elle reconnu.
« Nous allons mettre en place très rapidement les conditions d’une expérimentation » sur les territoires volontaires, avec « un protocole qui va impliquer » un test covid dans les 48 heures précédant l’embarquement, puis « réalisation d’une septaine à l’arrivée sur le territoire », a-t-elle précisé.
Un nouveau test PCR réalisé alors « permettra, si la personne est négative, d’adapter les mesures de la deuxième septaine, avec des restrictions moindres, et des déplacements avec quelques interdits », a détaillé la ministre, interrogée par la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale.
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Mais ce dispositif, « souhaité par de nombreux élus et acteurs socio-économiques », « n’est pas encore validé par le conseil scientifique », qui assiste le gouvernement dans la crise sanitaire, a souligné Mme Girardin.
De plus, il faut qu’un décret puisse imposer l’obligation d’un test préalable à l’embarquement, « une base juridique que nous n’avons pas aujourd’hui ».
La ministre a aussi reconnu que la quatorzaine était « un drame » pour le secteur touristique ultramarin. « Oui, ce drame je l’entends », car « si on reste sur la quatorzaine, nous n’aurons pas de touristes cet été » en Outre-mer, a-t-elle insisté.
« J’accompagnerai cette dynamique, mais le premier frein aujourd’hui n’est pas » du côté du gouvernement, « il est davantage dans les territoires », a-t-elle ajouté.
Selon Mme Girardin, « il faut qu’on travaille sur la confiance des populations », leur « donner confiance sur les capacités sanitaires locales à gérer » le virus, pour « sauver les meubles », en matière touristique, avec notamment le tourisme affinitaire (auprès de connaissances ou de proches), a-t-elle insisté.
Une partie de la population d’outre-mer s’inquiète de l’arrivée potentielle de touristes cet été dans des territoires parfois fragiles sur le plan sanitaire.
Enfin, interrogée à plusieurs reprises sur un rapport commandé par Bercy préconisant la suppression de l’octroi de mer, une taxe locale sur les importations, spécifique aux Outre-mer et principale ressource financière des communes, la ministre a rassuré : « ce n’est pas le moment d’ouvrir ce chantier, ce n’est certainement pas une urgence pour moi cette année ».