Municipales 2026 : « Pour gagner, l’unité est importante », répète Pascale Haiti-Flosse

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La candidate à la mairie de Papeete aux élections municipales 2026 a lancé sa campagne sur le terrain, et cherche à s'entourer de "bons éléments" pour renforcer le Tahoe Tatou. Face aux candidats du Tavini, elle prêche la stratégie de l'unité, qui s'était avérée payante aux législatives de 2024. Elle était l'invitée de notre journal, ce vendredi.

Publié le 31/05/2025 à 12:33 - Mise à jour le 31/05/2025 à 12:47

La candidate à la mairie de Papeete aux élections municipales 2026 a lancé sa campagne sur le terrain, et cherche à s'entourer de "bons éléments" pour renforcer le Tahoe Tatou. Face aux candidats du Tavini, elle prêche la stratégie de l'unité, qui s'était avérée payante aux législatives de 2024. Elle était l'invitée de notre journal, ce vendredi.

TNTV : Permettez-nous d’abord de vous interroger sur ce qui a provoqué une inquiétude, l’état de santé de Gaston Floss, la population s’en est émue. Pouvez-vous rassurer tous ceux qui se questionnent? Est-ce qu’il va mieux?
Pascale Haiti-Flosse :
« Il va très bien, on remercie la population d’avoir apporté son soutien (…) certain ont mis son souci de santé au niveau de la prière et je les remercie en son nom et en mon nom du fond du cœur » .

TNTV : L’actualité nous amène à évoquer le décès de la petite Ayden. Qu’avez-vous pensé des propos d’Oscar Temaru à l’Assemblée quand il a dit que l’État était responsable ?
P.H :
« C’est choquant, d’abord venant d’Oscar, pourquoi dire que l’état est responsable? (…) il dit des bêtises et à plusieurs reprises, en commission, on ne cesse de répéter aux ministres, à la vice-présidente qu’il lui faut des moyens, qu’il lui manque des moyens humains et matériels (…) on retire des crédits, elle ne réagit pas. Nous la sensibilisons sur ces problèmes au niveau de son personnel et les actions que doivent mener au mieux les agents des affaires » .

TNTV : Qui est responsable?
P.H :
« Cette affaire est actuellement en cours d’enquête. Je fais partie de la commission santé solidarité, je ferai un vœu, peut-être demander une commission d’enquête au niveau du service social de notre Pays » .

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TNTV : Pour éviter d’être dans la critique de l’opposition classique, c’est ce que vous auriez pu faire?
P.H : « La réponse de la ministre, dernièrement, c’est pour nous dire, ‘c’est vrai que je perds des crédits, mais j’ai les autres ministres qui me soutiennent dans d’autres actions’ . Mais ce n’est pas comme ça que ça marche, au contraire, elle a un budget propre à elle, il faut qu’elle demande le budget. On voit qu’actuellement, pour finalement, le gouvernement décide de créer 20 postes et il a fallu qu’il y ait quelqu’un qui décède pour créer ces postes-là, c’est trop tard » .

TNTV : La politique, c’est aussi ce bilan du séminaire de décolonisation avec les délégations qui se sont déplacées, bilan annoncé comme positif, on l’a entendu des deux côtés. Pour le Tapura, il fallait faire entendre sa voix. Antony Géros a dit : présence inutile des autonomistes. La représentante Tapura à l’Assemblée a admis que ce n’était pas une priorité. Quel bilan faites-vous de ce séminaire?
P.H :
« Ce qui est décevant, c’est que le président de l’Assemblée, son déplacement a été pris en charge par l’Assemblée, d’autant plus qu’il y en avait une qui représentait le gouvernement. Son déplacement et son logement a été pris en charge par les deniers publics, alors que le Tapura s’est déplacé, ils ont dû payer eux-mêmes leur billet d’avion et leur logement. Déjà là, il y a un souci » .

TNTV : Donc, vous dites aujourd’hui que ce déplacement était un coup inutile?
P.H :
« Bien sûr, ça fait plusieurs années qu’on leur demande qu’on n’a pas à aller régler nos problèmes de notre Pays à l’ONU. Notre problème se règle ici, en Polynésie française » .

TNTV : Le président Brotherson l’a dit, la souveraineté est un horizon, la décolonisation un devoir. Que dites-vous ce soir?
P.H :
« D’abord, il faut savoir que lorsqu’il parle de souveraineté (…) en fait, souveraineté, c’est l’indépendance. Il utilise les mots, mais leur chemin, c’est toujours vers l’indépendance. Pour ça, il ne change pas. Aujourd’hui, son président est Oscar Temaru, et ce n’est pas lui le président du parti politique du Tavini Huiratira » .

TNTV : L’horizon politique électoral, c’est 2026. Le coup d’envoi a été donné pour votre parti?
P.H :
« Bien sûr. Depuis que nous avons créé notre parti, nous faisons du terrain sur Papeete (…). Nous cherchons des bons éléments. Nous avons des personnes, mais c’est encore trop tôt pour se prononcer (…). J’ai proposé au maire de Punaauia de ne pas présenter de liste contre lui, sachant qu’aux élections législatives, il m’a bien soutenue. Et ça, c’est pour dire encore une fois, l’union est importante. La preuve, on a eu un très bon résultat à Punaauia (avec la plateforme autonomisteAmui Tatou). Et si on veut gagner aux prochaines élections, l’unité est importante » .

TNTV : Mais cette plateforme, finalement, c’est pour quoi ? Juste pour faire élire du monde?
P.H :
« Non, pas du tout. Je sais que le président Édouard Fritch, par tous les moyens, essaye d’harmoniser, de trouver une entente dans chaque commune. Comme je le disais, il y a certaines communes où ça marche, d’autres, c’est un peu plus compliqué » .

Lire aussi – Avec le Taho’e Tatou, nouveau parti de Gaston Flosse, quel avenir pour le Amuitahira’a ?

TNTV : Est-ce que vous ne regrettez pas, d’une certaine façon, l’ancien temps avec Bruno Sandras?
P.H :
« Non, pas du tout. Je préfère. J’ai un bon professeur. Il a été 37 ans maire de Pirae (…) un homme qui a un bilan à Pirae, et au Pays, la Polynésie française. Il le meilleur mentor de tout (…). Il contribue. On travaille ensemble. Il apporte son savoir-faire et l’expérience (…) cette sagesse dont a grandement besoin » .

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