Législatives : Paméla Otcenasek, candidate Hau Ma’ohi Ti’ama dans la 2e circonscription

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Dernière ligne droite pour les candidats aux élections législatives : dans la deuxième circonscription, Paméla Otcenasek porte les couleurs du Hau Ma’ohi Ti’ama. Consciente qu’elle n’est pas favorite dans la circonscription de Nicole Sanquer, cette candidate issue de la société civile redouble d’efforts pour tenter de créer la surprise.

Publié le 31/05/2022 à 15:12 - Mise à jour le 31/05/2022 à 15:43

Dernière ligne droite pour les candidats aux élections législatives : dans la deuxième circonscription, Paméla Otcenasek porte les couleurs du Hau Ma’ohi Ti’ama. Consciente qu’elle n’est pas favorite dans la circonscription de Nicole Sanquer, cette candidate issue de la société civile redouble d’efforts pour tenter de créer la surprise.

Souveraineté. Voilà qui pourrait illustrer une grande partie du programme de Paméla Otcenasek. Souveraineté pour un fenua indépendant, mais associé à la France. Souveraineté également du secteur primaire qu’elle veut réformer pour le rendre autosuffisant et écologique. Et pour le relancer, cette enseignante en milieu carcéral mise sur l’éducation : « Je vois que l’avenir de nos enfants, de nos élèves, est sacrifié et saboté parce qu’il n’y a pas de réel développement durable au sein de notre fenua. (…) Nous avons 5 millions de km2 de surface marine, et aucun lycée de la mer, aucune université de la mer. Dans de plus en plus d’îles, on a tendance à fermer tous les établissements qui offrent la possibilité de développer notre secteur primaire. Donc au niveau du programme, c’est vraiment la priorité : pouvoir avoir notre souveraineté alimentaire ».

La candidate place également la question des essais nucléaire au centre de son programme. À l’Assemblée nationale, elle compte faire entendre la voix des victimes et réformer la loi Morin qui encadre les indemnisations : « Nous demandons qu’elle soit non seulement révisée, mais aussi qu’il y ait une inversion de la charge, c’est-à-dire que ce n’est pas aux familles de démontrer qu’elles sont malades et que c’est dû à la réactivité nucléaire, mais à l’État de démontrer le contraire ».

C’est au côté du Hiti Tau Api de Quito Braun Ortega qu’elle s’est engagée en politique en 2012. Durant cette période d’instabilité, elle a senti une déconnexion entre les citoyens et les dirigeants du fenua. Sa candidature est l’occasion pour elle de mettre la société civile sur le devant de la scène : « Cela fait 40 ans que nous voyons toujours la même façon de diriger, de gouverner ce fenua, et il n’y a pas beaucoup de changements. Nos enfants sont sacrifiés. Là, ce sont des personnes issues de la société civile qui se lèvent pour dire « stop, ça suffit ». Nous voulons un réel changement, et nous voulons l’impulser ».

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(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Si la candidate est consciente qu’elle n’est pas favorite dans la deuxième circonscription, elle compte cependant bien marquer les esprits avec, dans le viseur, les territoriales de 2023.

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