Minarii Galenon : « C’est l’humain que l’on met forcément au cœur de son action »

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La nouvelle ministre des Solidarités, du Logement, en charge de l'Aménagement, de la Famille et des Personnes non autonomes, était l'invitée de notre journal télévisé hier soir, mardi. Quelques heures plus tôt, elle s'était rendue à Teahupoo à la rencontre des sinistrés des inondations dévastatrices survenues il y a une quinzaine de jours.

Publié le 17/05/2023 à 15:53 - Mise à jour le 17/05/2023 à 16:36

La nouvelle ministre des Solidarités, du Logement, en charge de l'Aménagement, de la Famille et des Personnes non autonomes, était l'invitée de notre journal télévisé hier soir, mardi. Quelques heures plus tôt, elle s'était rendue à Teahupoo à la rencontre des sinistrés des inondations dévastatrices survenues il y a une quinzaine de jours.

TNTV : Deux semaines après la première inondation à Teahupoo, la plus dévastatrice, le traumatisme est-il toujours aussi présent ?
Minarii Galenon-Taupua : « Oui, bien sûr. Il faut savoir qu’avant que l’on soit nommé au gouvernement, nous avions fait un déplacement le deuxième jour du sinistre. Notre président a tenu à ce que nous soyons présents dès aujourd’hui auprès des sinistrés pour voir si tout allait bien, ce que l’on pouvait voir. C’était une rencontre avec la population pour discuter des conséquences. »

TNTV : Quels sont les besoins urgents de cette population qui sont de votre ressort et du ressort de vos collègues ministres qui vont ont accompagnée ?
Minarii Galenon-Taupua : « Ce sont les aides au logement, par exemple. Il y a quand même 54 familles sinistrées qui ont été recensées. Finalement, ce ne sont « que » 25 familles qui ont besoin d’être aidées, soit en aides matérielles, soit en reconstruction de maison pour une dizaine de familles. Les dossiers sont en cours. Le personnel de l’OPH a été réactif. Cela avait été initié par le gouvernement précédent, je ne l’oublie pas. Les gens que nous avons rencontrés sont en général satisfaits, au niveau des aides sociales aussi, que cela soit l’alimentation, les vêtements, le mobilier d’urgence. »

TNTV : Ce sont les travaux pour préparer l’arrivée des JO 2024 qui ont été pointés du doigt par la population. La ministre des sports et de la jeunesse a eu à répondre aux interrogations ?
Minarii Galenon-Taupua : « Ce n’est qu’un problème de communication. Mettez-vous à la place de la population. On n’est pas tous experts, il y a eu les inondations, du jamais vu. Alexis, qui nous parlait récemment, qui a 72 ans, nous disait qu’il n’avait jamais vu de catastrophe aussi grave. Bien sûr que l’on va chercher les causes. Ces travaux pourraient être l’une des causes. Au niveau du gouvernement, nous avons décidé de communiquer : les deux jeunes ministres sont tout à fait d’accord pour travailler ensemble sur cette problématique. Comme nous l’a dit la ministre (des Sports, Ndlr), des conventions de partenariat ont été signées. Si nous devons annuler l’action, ce sera difficile. Donc, il faut en parler avec la population, sans oublier les tavana qui ont été très présents. »

TNTV : Un mot sur votre nomination en tant que ministre des Solidarités et du Logement. On connaît votre dévouement pour le monde associatif et surtout pour la cause des femmes. Cette nomination est la suite logique du travail abattu pendant de nombreuses années ?
Minarii Galenon-Taupua : « Oui, permettez-moi de revenir sur l’inscription (le titre du sujet diffusé, Ndlr) concernant mon collègue Cédric Mercadal. On voit que l’humain est au cœur de la politique du ministre de la Santé. C’est ce qui nous anime tous, au sein de ce gouvernement. Quand on défend une cause, ce sont les causes des femmes, c’est l’humain que l’on met forcément au cœur de son action. Avec mon ministère, ce sont aussi les enfants, les handicapés, les sans domicile fixe, les personnes démunies qui ont vraiment besoin d’être aidés. »

TNTV : Le regroupement des Solidarités et du Logement, justement, comment cela s’est décidé ? Dans quelle optique ?
Minarii Galenon-Taupua : « Le président a voulu les coupler parce qu’on sait qu’il y a beaucoup de logements concernant les catégories sociales assez défavorisées. Nous avons beaucoup de couples qui ont des moyens mais (qui peuvent, Ndlr) seulement avoir des logements pas cher. Donc, il faut revoir tout ça. Et je voulais dire qu’au niveau du gouvernement, nous avons beaucoup de collègues qui ont vraiment de forts potentiels au niveau juridique, parce qu’il y a beaucoup de choses à changer au niveau des lois, de la réglementation. Il est nécessaire de revoir tout cela, qu’on adapte tout en fonction de nos besoins, nous, les maohi. »

TNTV : Quelles sont vos autres priorités ?
Minarii Galenon-Taupua : « Ce sont vraiment des actions concrètes. Venir en aide aux handicapés. »

TNTV : Comment, concrètement ?
Minarii Galenon-Taupua : « Déjà, mettre des accès PMR au sein de nos ministères. C’est un acte fort. Et être à l’écoute. Comme disait notre président, c’est le monde invisible, les handicapés. Mais c’est quand même 50 000 handicapés, à qui il faut venir en aide. (…) Et puis le deuxième combat, c’est d’aider les sans domicile fixe au sein de notre capitale. (…) Quand les touristes arrivent, ils voient toutes ces personnes désœuvrées. Il faut faire quelque chose pour elles. »

TNTV : Qu’en est-il de votre casquette de présidente du Conseil des femmes ?
Minarii Galenon-Taupua : « J’ai démissionné hier (lundi, NDLR). J’ai organisé une réunion avec mes collègues de longue date. Et je voudrais les remercier pour tout ce qu’elles vont continuer à faire parce que c’est un noble combat. »

TNTV : Concernant la construction du nouveau centre d’hébergement d’urgence des femmes victimes de violences conjugales, vous avez d’autres projets de ce type en gestation
Minarii Galenon-Taupua : « Ce centre n’est plus un centre d’hébergement d’urgence, mais le centre de la femme polynésienne. Ça a une visée éducative. (…) Si on cherche les raisons des maux que nous rencontrons, on peut les guérir au travers d’une éducation. De nos jeunes enfants, en aidant aussi les jeunes mamans. Donc des écoles de parentalité… Il faut aussi revoir les besoins des familles (…) qui ont besoin de notre aide. »

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