Radio Tefana à la cour d’appel

Publié le

Au palais de justice, ce matin a démarré le procès en appel de l’affaire Radio Tefana. En ouverture d’audience, les avocats de la défense ont déposé plusieurs demandes notamment un sursis à statuer, car selon eux l’enquête du procureur de la République dont plusieurs d’entre eux font l’objet ne permet pas d’assurer correctement la défense de leurs clients.

Publié le 25/11/2020 à 17:13 - Mise à jour le 26/11/2020 à 13:40

Au palais de justice, ce matin a démarré le procès en appel de l’affaire Radio Tefana. En ouverture d’audience, les avocats de la défense ont déposé plusieurs demandes notamment un sursis à statuer, car selon eux l’enquête du procureur de la République dont plusieurs d’entre eux font l’objet ne permet pas d’assurer correctement la défense de leurs clients.

7h30 : Oscar Temaru arrive au palais de justice. Comme à chaque fois qu’il est convoqué au tribunal le maire de Faa’a répond présent. Ce matin en plus de ses soutiens et de ses avocats, le leader indépendantiste était accompagné de l’ancien bâtonnier. L’ordre des avocats de Papeete et celui de métropole ont contesté les poursuites engagées par le procureur de la République contre les conseils d’Oscar Temaru et de la mairie de Faa’a.

« Les droits de la défense dans ce dossier sont bafoués depuis le premier jour et ont continué à l’être jusqu’au dernier jour de l’enquête et en parallèle de cette procédure, estime Me Koubi. Donc comprenez bien : ce n’est pas cette formation qui est visée mais des démarches que nous estimons être inopportunes émanent du ministère public. »

En plus des demandes de nullité et d’un sursis à statuer, une question prioritaire de constitutionnalité a été déposée par la défense. Radio Tefana se voit reprocher de promouvoir les idées du Tavini sur fonds publics. Notamment le droit à l’autodétermination des peuples. Un principe reconnu par l’organisation des Nations Unis. « C’est la position qui est prise par la France qui est absolument scandaleuse quand on sait que l’ONU demande justement, parallèlement à la France, de faire ce travail, sur fonds publics évidemment. L’Etat français devrait utiliser de l’argent public de l’Etat pour financer une campagne d’éducation du peuple polynésien sur son droit à l’autodétermination. Et quand c’est Radio Tefana qui le fait, non pas avec le soutien de l’Etat français qui est défaillant, mais de la commune de Faa’a et de monsieur Temaru, eh bien là, l’Etat français, au lieu de se dire « je n’ai pas fait mon travail, tant mieux quelqu’un d’autre le fait à ma place », eh bien il poursuit ceux qui ont fait son travail à sa place », estime Me Thibaud Millet.

Comme en première instance les avocats de la défense ont présenté 12 témoins. Le procès doit s’achever vendredi. .

Dernières news