Affaire du bébé secoué : le père présenté à un juge d’instruction

Publié le

L’homme qui avait violenté ses jumelles de quelques mois, dont l’une présente le syndrome du bébé secoué, devait être jugé cet après-midi en comparution. Mais l’enfant risquant de conserver de lourdes séquelles, le tribunal a finalement décidé de saisir un juge d’instruction pour mener des investigations plus poussées. Le père devrait rester en détention jusqu’à nouvel ordre.

Publié le 15/07/2019 à 16:23 - Mise à jour le 16/07/2019 à 11:39

L’homme qui avait violenté ses jumelles de quelques mois, dont l’une présente le syndrome du bébé secoué, devait être jugé cet après-midi en comparution. Mais l’enfant risquant de conserver de lourdes séquelles, le tribunal a finalement décidé de saisir un juge d’instruction pour mener des investigations plus poussées. Le père devrait rester en détention jusqu’à nouvel ordre.

Il n’a finalement pas été jugé aujourd’hui comme initialement prévu. Ce père de 28 ans était renvoyé en comparution immédiate pour des violences sur ses trois enfants en bas âge dont des jumelles de quelques mois. L’une d’elles présente le syndrome du bébé secoué. Et si dans un premier temps les médecins avaient estimé son incapacité à 30 jours, une nouvelle analyse a conclu que l’enfant pourrait conserver des séquelles irréversibles. « Il est certain, d’après ce médecin, que l’enfant aura une infirmité permanente. Dès lors que quelqu’un est victime de violences qui ont entraîné une infirmité permanente, le dossier relève normalement d’une cour d’assises. Il est donc normal que le tribunal correctionnel se pose la question de sa compétence. Maintenant, il va revenir très simplement au juge d’instruction de vérifier ce point-là : est-ce que cette très jeune fille qui a moins d’un an et qui a tout juste 6 mois, risque d’avoir une infirmité permanente ou pas ? » explique maître Vincent Dubois, avocat de la fillette.

Le tribunal a donc décidé de se tourner vers le procureur pour qu’il saisisse un juge d’instruction qui dirigera l’enquête.

Bien que le prévenu risque à terme une condamnation plus lourde que celle dont il aurait écopé devant le tribunal correctionnel, son avocate estime aussi qu’une instruction était nécessaire. « Il fallait qu’il y ait un renvoi pour être certain que mon client soit jugé sur la bonne qualification, et même si cette qualification va peut-être l’amener à être jugé par la cour d’assises » déclare maître Karina Chouini, avocate du prévenu.

Le père devrait donc être présenté dans la soirée à un juge d’instruction pour être mis en examen, avant d’être probablement de nouveau placé en détention provisoire. Quant à sa petite fille, les derniers examens médicaux la concernant ne sont guère encourageants. « Le médecin est très très très inquiet. Il indique même que le pronostic vital est encore aujourd’hui engagé » ajoute maître Vincent Dubois.

Dernières news