Examen pour les élèves de haut niveau de ‘ori tahiti

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Treize élèves du Conservatoire artistique de Polynésie française ont passé leur examen de fin d'année devant un jury composé de 5 membres. Parmi eux, une candidate au diplôme d’étude traditionnelle, l'ancienne médaille d’or des conservatoires nationaux.

Publié le 27/06/2021 à 12:29 - Mise à jour le 28/06/2021 à 11:32

Treize élèves du Conservatoire artistique de Polynésie française ont passé leur examen de fin d'année devant un jury composé de 5 membres. Parmi eux, une candidate au diplôme d’étude traditionnelle, l'ancienne médaille d’or des conservatoires nationaux.

De la chorégraphie au costume, de la musique au reo tahiti, les élèves du conservatoire artistique préparent cet examen depuis plusieurs mois. Devant le jury, 12 élèves dont Kiara Lefoc, ont présenté leur chorégraphie pour l’examen de fin cycle: « C’était beaucoup, beaucoup de stress. On s’entraine chez nous, ici au conservatoire avec les musiciens. » Il leur restera encore au moins deux ans d’apprentissage pour atteindre un niveau d’excellence et viser le diplôme de fin d’étude traditionnelle (DET), appelé jusqu’ici médaille d’or de ori Tahiti.

Une dernière danse pour convaincre le jury et tenter d’obtenir le précieux DET. Meily Chang Chen Chang est la seule cette année à viser ce diplôme « C’était mon dernier examen au conservatoire, c’était une grosse pression. C’était très dur, c’était le rush aussi parce qu’il y a des pas imposés. C’est quelque chose que je peux pas créer du coup c’est compliqué, c’est dur mais j’y suis arrivée. » Cet examen de ori Tahiti, c’est l’ultime épreuve avant d’entamer une éventuelle carrière comme professeur de danse.

Le cursus de ori Tahiti enseigné au conservatoire artistique peut durer jusqu’à 10 ans pour les élèves les plus motivés. Il est très exigent. En 40 ans, seules 28 élèves ont décroché le diplôme. « Cette année, il y avait un bon cru, le niveau était assez élevé pour la majorité. A part le programme imposé pour la médaille d’or, c’était que des création et j’ai trouvé qu’il y avait de la recherche » a indiqué non sans satisfaction, le directeur du conservatoire artistique, Fabien Dinard.

Parmi les différents critères de notations, le jury est attentif à l’usage de la langue tahitienne lors de la présentation des thèmes. C’est « très important pour moi parce qu’il faut que je comprenne les gestes, les pas, les paroles pour que je puisse exprimer à mon tour et renvoyer aux personnes qui me regardent ce que je ressent, mes sentiments et le message que j’aimerais partager » précise Meily.

Chaque année la section des arts traditionnels séduit de plus en plus d’élèves. Cette année cette section en comptait un peu de 900 sur les 1741 inscrits au conservatoire.

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