Comme tous les jours depuis bientôt quatre mois, Tahia embarque sur l’Aremiti 6 avec une mission bien précise. Formée à repérer les baleines à plusieurs kilomètres à la ronde, elle scrute l’horizon en permanence. Au moindre signe du mammifère, elle alerte le capitaine qui va réduire sa vitesse, ou changer de cap. « Il y a plusieurs façons de les repérer. Il y a les souffles, les activités sociales, les sauts… Il y a aussi ce qu’on appelle les lentilles : lorsqu’elles plongent, elles font une petite flaque comme de l’huile. j’essaie aussi de les repérer avec les bateaux. Souvent, quand il y a de gros regroupements, il y a des individus là« , explique l’observatrice des mammifères marins (MMO)
Sur les 460 observations relevées l’année dernière, une centaine ont déclenché une manœuvre d’évitement, dont une quarantaine de « codes rouge » : soit à moins de 100 mètres du cétacé. Contre un ferry de 3 000 tonnes, lancé à 38 nœuds, l’animal n’a aucune chance. Charlotte Esposito, biologiste marin et fondatrice de l’association Oceania détaille : « 96 cas potentiels de collision en 3 mois d’observation, ça veut dire plus d’une par jour. Donc, il y avait vraiment pour nous une urgence et une priorité clairement environnementale. Ce qui nous a aussi séduits dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir sur du long terme pour Vigie sanctuaire, c’est le fait que finalement la solution est assez simple : embarquer des personnes à bord des navires chaque jour. La logistique est assez simple à gérer, ça ne demande pas des moyens financiers énormes et le résultat est plutôt bon parce que l’année dernière il n’y a pas eu de collision. »
Reste à savoir si la prochaine saison sera aussi dense. Le cas échéant, Oceania n’écarte pas le renfort de caméras thermiques.
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