Vigie sanctuaire : une quarantaine de collisions évitées avec les baleines

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Alors que la saison des baleines touche à sa fin, le programme Vigie sanctuaire lancé par l’association Océania rend sa copie. Les sentinelles embarquées sur l’Aremiti 6, et le Terevau, ont relevé 250 observations entre Tahiti et Moorea. Aux côtés du capitaine, les vigies ont surtout permis d’éviter une quarantaine de collisions potentielles avec les cétacés.

Publié le 03/11/2019 à 18:40 - Mise à jour le 04/11/2019 à 17:04

Alors que la saison des baleines touche à sa fin, le programme Vigie sanctuaire lancé par l’association Océania rend sa copie. Les sentinelles embarquées sur l’Aremiti 6, et le Terevau, ont relevé 250 observations entre Tahiti et Moorea. Aux côtés du capitaine, les vigies ont surtout permis d’éviter une quarantaine de collisions potentielles avec les cétacés.

Comme tous les jours depuis bientôt quatre mois, Tahia embarque sur l’Aremiti 6 avec une mission bien précise. Formée à repérer les baleines à plusieurs kilomètres à la ronde, elle scrute l’horizon en permanence. Au moindre signe du mammifère, elle alerte le capitaine qui va réduire sa vitesse, ou changer de cap. « Il y a plusieurs façons de les repérer. Il y a les souffles, les activités sociales, les sauts… Il y a aussi ce qu’on appelle les lentilles : lorsqu’elles plongent, elles font une petite flaque comme de l’huile. j’essaie aussi de les repérer avec les bateaux. Souvent, quand il y a de gros regroupements, il y a des individus là« , explique l’observatrice des mammifères marins (MMO)

Sur les 460 observations relevées l’année dernière, une centaine ont déclenché une manœuvre d’évitement, dont une quarantaine de « codes rouge » : soit à moins de 100 mètres du cétacé. Contre un ferry de 3 000 tonnes, lancé à 38 nœuds, l’animal n’a aucune chance. Charlotte Esposito, biologiste marin et fondatrice de l’association Oceania détaille : « 96 cas potentiels de collision en 3 mois d’observation, ça veut dire plus d’une par jour. Donc, il y avait vraiment pour nous une urgence et une priorité clairement environnementale. Ce qui nous a aussi séduits dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir dans ce projet et qui a fait qu’on a vraiment voulu s’investir sur du long terme pour Vigie sanctuaire, c’est le fait que finalement la solution est assez simple : embarquer des personnes à bord des navires chaque jour. La logistique est assez simple à gérer, ça ne demande pas des moyens financiers énormes et le résultat est plutôt bon parce que l’année dernière il n’y a pas eu de collision. »

Reste à savoir si la prochaine saison sera aussi dense. Le cas échéant, Oceania n’écarte pas le renfort de caméras thermiques.

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