La TEP, fer de lance des énergies renouvelables

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Détenue principalement par le Pays depuis deux mois, la TEP en charge du transport électrique peut désormais mener plus sereinement sa politique de développement. Avec un vaste programme de fermes solaires, la TEP est chargée de rattraper le retard du Pays dans la production d’énergies renouvelables.

Publié le 26/10/2021 à 17:23 - Mise à jour le 26/10/2021 à 17:23

Détenue principalement par le Pays depuis deux mois, la TEP en charge du transport électrique peut désormais mener plus sereinement sa politique de développement. Avec un vaste programme de fermes solaires, la TEP est chargée de rattraper le retard du Pays dans la production d’énergies renouvelables.

Après la sortie officielle d’EDT de son capital, la TEP en charge du transport électrique peut désormais mener son rôle d’arbitre dans le secteur énergétique. Présente uniquement sur Tahiti, la TEP qui est encore méconnue du grand public est pourtant un maillon essentiel dans la politique de transition énergétique. Et pour ce faire, elle a lancé depuis quelques années un programme ambitieux de modernisation et de sécurisation de son réseau. « Ces programmes qui représentent plus de 11 milliards d’investissement et qu’on mène depuis 2017 avec la boucle nord en 90 000, et le passage en exploitation 30 000 des réseaux du sud. Il y a aussi un projet de nouveau poste TEP à Outumaoro pour répondre aux perspectives de développement de cette zone avec le projet du village tahitien » explique Hervé Dubost-Martin, président-directeur général de la TEP.

Cette société d’économie mixte détenue désormais à 90% par le Pays et est sera le fer de la lance de la transition énergétique vers une meilleure pénétration des énergies renouvelables. Elle devra de ce fait accompagner le Pays dans son projet de fermes solaires qui devraient doubler cette production mais aussi dans le développement de l’hydroélectricité : « favoriser les énergies renouvelables, faire évoluer le mixte énergétique de la Polynésie française avec plus de solaire, ça c’est déjà une orientation clairement arrêtée. Je crois que le gouvernement travaille aussi à une relance raisonnée de programme hydroélectrique. On sait qu’il y a une potentiel complémentaire de développement ».

Des pistes encore insuffisantes pour atteindre les premiers objectifs de 75% d’énergies vertes en 2030 : « 75% en 2030, cela parait difficile, mais 50%, ça reste à mon avis un objectif atteignable ».

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Et pour atteindre ces objectifs vertueux pour la planète et accessoirement pour le budget énergétique des foyers polynésiens, une meilleure maitrise de la consommation est essentielle. « Tout le monde a intérêt à ce que les pointes soient moins élevées, et à ce que les consommations baissent. Je pense que les gens ne s’en rendent pas compte. Je pense qu’il y a encore beaucoup de gens qui ont des vieux frigos, des vieilles machines à laver, des vieux engins, des ampoules qui ne sont pas basse consommation, et qui ne les remplacent pas car ils ont l’impression de faire des économies en les faisant durer plus longtemps, et ils ne se rendent pas compte qu’en 3 mois de factures électriques quasiment, ils pourraient se payer un nouvel appareil » indique le P.-D. G.

Avec un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de Fcfp et ses 35 ans d’expérience, la TEP et ses 40 collaborateurs devraient permettre à la Polynésie de rattraper son retard en ouvrant un nouvel horizon aux énergies renouvelables.

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