Victimes de la crise, ils mettent la clef sous la porte

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Il fallait s’y attendre. Avec la crise sanitaire désormais doublée d’une crise économique, des structures commencent à mettre la clé sous la porte. C’est le cas pour un centre de soins créé il y a un peu plus d’un an. Aujourd'hui, faute de clients en nombre suffisant, le gérant n’est plus en mesure de payer ses charges.

Publié le 23/11/2020 à 10:25 - Mise à jour le 23/11/2020 à 10:25

Il fallait s’y attendre. Avec la crise sanitaire désormais doublée d’une crise économique, des structures commencent à mettre la clé sous la porte. C’est le cas pour un centre de soins créé il y a un peu plus d’un an. Aujourd'hui, faute de clients en nombre suffisant, le gérant n’est plus en mesure de payer ses charges.

C’est dans des locaux modernes d’un immeuble de Papeete que Michel Folliot de Fierville avait décidé en août 2019 de créer son centre de soins. Une structure de bien-être composée de plusieurs salles de massage et qui emploie un salarié en plus de patentés. Mais la crise liée à la Covid-19 lui a coupé les ailes. Il est aujourd’hui incapable de faire face à ses dépenses incompressibles : « Avec le confinement qu’il y a eu, on ne peut plus, au niveau des charges. C’est vraiment trop énorme. On est obligés d’arrêter avec un grand regret pour toutes les personnes qui nous suivent. Le plus gros c’est le loyer, ensuite il y a le salaire, la CPS, la comptabilité, l’assurance, les impôts… Je ferme là de suite. J’aurai moins à devoir que si j’attends l’année prochaine. »

Une fermeture au goût amer alors qu’il avait investi 4 millions de Fcfp sur fonds propres pour équiper son établissement. Et il y avait consacré beaucoup de temps : « Ça me touche énormément. J’aimais rendre les gens heureux, qu’ils repartent avec le sourire en sortant du centre. »

En vu de la liquidation de la structure, tout le matériel est aujourd’hui mis en vente. Tables de massage, lampes et même tee-shirts et casquettes afin de limiter aux mieux les pertes. Mais en bon adepte du bouddhisme, Michel se veut philosophe : « Pour moi ce n’est pas un échec, c’est juste une expérience. Malheureusement on est mal tombés, la covid, on ne savait pas que ça allait arriver. Ce n’est pas un échec, juste une expérience en plus pour pouvoir rebondir au mieux dans les jours à venir. »

Pour Michel Folliot de Fierville la fermeture de son établissement ne signifie pas l’arrêt de son activité. Il entend en effet prendre une patente pour dispenser ses massages à domicile avant, peut-être, de créer une nouvelle structure lorsque la page covid sera définitivement tournée…

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