Avec ce courrier, le collectif des acteurs du tourisme polynésien souhaite faire entendre sa voix auprès de l’Etat et demande d’«annoncer publiquement au plus vite une date de réouverture à l’attention de nos marchés, avec des protocoles et des conditions d’entrée et de séjours stricts », prenant exemple sur les destinations concurrentes telles que les Seychelles, les Maldives ou encore Hawaii.
Parmi les entreprises signataires : les pensions, groupes hôteliers, compagnies aériennes mais aussi les comités du tourisme des îles. Ils disent être stupéfaits que la Polynésie soit soumise aux mêmes contraintes de mobilité internationale que l’ensemble des territoires et collectivités d’Outre-Mer. « Le refus qui nous est opposé de pouvoir fixer une date de réouverture, alors même que la vaccination progresse partout […] nous apparaît injuste et incohérente ».
En effet, lors de la réouverture des frontières en mai 2020, les entreprises signataires estiment avoir respecter scrupuleusement les consignes et recommandations sanitaires et que, de ce fait, l’activité touristique « n’a pas été responsable de la propagation de la pandémie sur notre territoire ». En tant que preuve, le collectif a pointé du doigt le taux de positivé des professionnels « bien moindre dans les entreprises touristiques qu’au sein des services administratifs ou parmi les différents agents publics, et notamment ceux de l’Etat ».
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« Nous estimons qu’il est possible, responsable, parfaitement envisageable de préparer et d’annoncer dans les tous prochains jours une reprise de l’activité touristique de la Polynésie française pour le 15 avril ou le 1er mai prochains » a conclu le collectif.
« L’accélération de la campagne de vaccination […], c’est également la garantie de pouvoir rouvrir nos frontières »
Nicole Bouteau, ministre du Tourisme
Invitée du plateau JT mardi soir, Nicole Bouteau a rappelé que « la stratégie d’enfermement permanent n’est pas celle du Pays » et qu’en effet, « la décision de réouverture revenait à l’Etat, donc nous sommes en discussion effectivement avec, depuis déjà plusieurs semaines pour anticiper cette réouverture ».
« Nous avons besoin de faire vivre ces entreprises, de sauvegarder, de soutenir, de maintenir ces milliers d’emplois qui sont concernés ». « L’accélération de la campagne de vaccination vise à gagner en immunité […]. C’est également la garantie de pouvoir rouvrir nos frontières ».
Concernant une potentielle réouverture des frontières au 1er mai, la ministre du Tourisme a expliqué que « le Pays le demande […]. Il faut donner de la visibilité aux professionnels. On ne rouvre pas du jour au lendemain, ça demande une préparation, ça demande de relancer la commercialisation sur nos réseaux internationaux. Il leur faut à minima un mois quant à la visibilité de la réouverture »
En attendant la venue des touristes internationaux, le Pays continue de faire la promotion du dispositif Titeti Ai’a, auprès de la population et des prestataires, afin d’encourager le tourisme intérieur.