Le poisson purge se pêche la nuit, entre 180 et 200 mètres de profondeur. Les Rurutu et leurs voisins, les habitants de Rimatara, sont les spécialistes de la discipline.
Avant la saison du uravena, le poisson le plus apprécié là-bas, les pêcheurs rejoignent les hauteurs de l’île pour préparer le pi’i, un hameçon en bois indispensable pour pêcher ce poisson.
« C’est une question de coup d’œil, dès que je vois une branche avec le bon écartement, je la coupe, indique un pêcheur. J’en prends toujours plusieurs. Généralement, on mesure le bon écartement avec les doigts. »
– PUBLICITE –
Après avoir choisi différents morceaux de bois, le pêcheur va de suite confectionner son pi’i. Toujours au coup d’œil, il va affiné son hameçon, puis y ajouter un clou qu’il aura aplati soigneusement. Ensuite avec du fil de fer, il assemblera le tout. Le pi’i est fin prêt pour la pêche du soir.
Cuites la plupart du temps au barbecue, les tranches de uravena ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles du mahi mahi. Mais attention, le uravena, appelé justement le poisson purge, ne manque pas de surprendre le nouveau venu à Rurutu ou Rimatara, le lendemain des fêtes.