Décès de mamie Louise Kimitete

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Un grand nom de la culture polynésienne s'en est allé ce mercredi matin : mamie Louise, grande danseuse et chorégraphe au CAPF, est décédée à l'âge de 80 ans.

Publié le 25/03/2020 à 12:48 - Mise à jour le 25/03/2020 à 19:21

Un grand nom de la culture polynésienne s'en est allé ce mercredi matin : mamie Louise, grande danseuse et chorégraphe au CAPF, est décédée à l'âge de 80 ans.


Louise Kimitete, chorégraphe et professeure de ‘ori tahiti au Conservatoire Artistique de Polynésie française (CAPF) pendant plus de 30 ans, est décédée ce 25 mars.

Celle qui était née à Hatihe’u, sur l’île de Nuku Hiva aux Marquises, avait commencé la danse à l’âge de 16 ans, depuis elle ne s’était jamais arrêtée. Aujourd’hui, Mamie Louise continuera de danser, mais parmi les étoiles…

« Je l’ai serrée contre mon cœur peu avant la période de confinement. Elle voulait nous revoir, au conservatoire, et Vanina Ehu, sa fille spirituelle, que mamie avait formée la première, nous l’avait amenée. ‘J’aime la vie’, m’avait-t-elle dit. Et la vie l’aimait aussi déclare Fabien Dinard, directeur du CAPF. Je voudrais, simplement -parce que nous vivons tous ensemble des moments si difficiles- dire à quel point cette femme était exceptionnelle. Exceptionnelle par son engagement de tous les instants au service de sa culture et de sa passion, la danse traditionnelle tahitienne. Exceptionnelle pour son amour de la transmission de ses savoirs, pour son exigence absolue de recherche de justesse et de sens. Exceptionnelle pour sa liberté de parole, pour la grande maîtrise de son art. Pour cet incroyable caractère qui nous faisait toutes et tous trembler devant elle. Mais aussi, pour sa gentillesse, ses encouragements, sa volonté de se dépasser à chaque instant ».

« Tous les arts méritent d’être vécus et développés, mais la danse traditionnelle porte en elle cette incroyable magie que Mamie nous a transmise, à force d’heures de travail, à force d’écrits talentueux, de chorégraphies ou les corps épousent les pensées, et où une seule raison majeure demeure : aimer. Aimer son Fenua, aimer sa famille, son groupe, son école, sa danse.
Beaucoup seront formé(e)s par Mamie Louise. Beaucoup deviendront professeurs, soit chorégraphes, maitres de ballets, grands danseurs. Vanina et Erena, Moon, la petite fille de Louise, et Hinavai, Tuarii et Toanui, Hugues, Terau, Mateata, Heiti, Vairani, Kelly, Hinatea, Vaihere, Moena, Loïc, Joëlle, Teruria, Marama et Vaihere, Amandine, Mere et Heimaire, Taiana et Nanihi, Poura, Koleta; Kehaulani et toutes nos jeunes fleurs : Natalia, Orlane, Mahealani, Aisa.
Je ne peux pas tous et toutes les citer, mais nombre d’entre elles et d’entre eux étaient présents quand Louise a pris sa retraite, toujours à To’ata en 2012, où elle sera décorée des mains de Manouche Lehartel, des insignes de chevalier dans l’ordre national du mérite. »

La famille donnera plus d’informations sur la suite des événements, qui dépendent également des consignes sanitaires.

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