Coronavirus : la Nouvelle-Calédonie structure une filière de production de masques

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La Nouvelle-Calédonie organise une filière locale de production de masques en tissu, normés et à usage non sanitaire, incitant la population à se protéger malgré le faible impact du coronavirus dans l'archipel, ont indiqué vendredi les autorités locales.

Publié le 24/04/2020 à 9:20 - Mise à jour le 24/04/2020 à 9:20

La Nouvelle-Calédonie organise une filière locale de production de masques en tissu, normés et à usage non sanitaire, incitant la population à se protéger malgré le faible impact du coronavirus dans l'archipel, ont indiqué vendredi les autorités locales.

À la faveur d’un appel d’offres du gouvernement collégial pour l’achat de 10 000 masques, la chambre de commerce et d’industrie, celle de l’artisanat et la fédération des industries (FINC) se sont organisées pour pouvoir fabriquer jusqu’à 50 000 masques par mois.           

« La Dass (direction des affaires sanitaires et sociales) a élaboré le protocole de fabrication de deux types de masques en tissu et leurs cahiers des charges répond aux normes AFNOR », a déclaré à la presse Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de la fonction publique.       

Sous réserve d’un approvisionnement en tissu suffisant notamment en provenance d’Australie, de Nouvelle-Zélande ou du Pakistan, dix mois seraient nécessaires à la fabrication de 1,5 million de masques, soit environ 6 par personne, selon les estimations de la Dass. Un prix plafond de l’ordre de 6 euros devrait être fixé.      

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« L’initiative s’inscrit dans le cadre de la question posée par cette crise, qui est celle de notre dépendance à l’extérieur. On doit se tenir prêt pour l’avenir », a déclaré M.Muliava.    

Confinée du 24 mars au 20 avril, la Nouvelle-Calédonie est en phase de déconfinement progressif et n’a enregistré que 18 cas de coronavirus, dont 17 sont aujourd’hui guéris. Aucun nouveau cas n’est apparu depuis le 4 avril.      

« On est dans une situation presque miraculeuse. Mais si jamais il y avait un cas, il est indispensable de pouvoir continuer à travailler dans les meilleures conditions sanitaires possibles et préparer les entreprises », a expliqué Philippe Dimaggio, en charge de la prévention des risques à la direction du travail.           

Les autorités ont recommandé le port du masque « en complément des gestes barrières ». Il a été rendu obligatoire pour les professionnels avec une activité impliquant un contact physique, tels que coiffeurs ou masseurs, mais pas dans les écoles.

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