Assurances scolaires : des centaines de familles dans l’incertitude

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Tama assurance, filiale de la compagnie Chubb, n'a pas obtenu les agréments lui permettant d'exercer son activité. Résultat : environ 300 familles sont dans l'incertitude concernant l'assurance scolaire de leurs enfants...

Publié le 02/09/2019 à 14:38 - Mise à jour le 03/09/2019 à 17:07

Tama assurance, filiale de la compagnie Chubb, n'a pas obtenu les agréments lui permettant d'exercer son activité. Résultat : environ 300 familles sont dans l'incertitude concernant l'assurance scolaire de leurs enfants...

Tama Assurance a été créé pour servir d’alternative à la fermeture de la MAE et permettre aux parents de continuer à assurer leurs enfants. « Tama Assurance, c’est un cabinet de courtage, est né pour pouvoir proposer des assurances scolaires. La MAE devait fermer au 31 août définitivement. Tama assurances était donc la solution alternative », explique l’ex-directrice de la MAE en Polynésie, et représentante de Tama assurance Stella Teina.

Mais les familles qui ont souscrit chez Tama assurance viennent d’apprendre que leurs enfants n’étaient peut-être pas assurés. « Il y a un problème d’homologation avec l’assureur même qui est Chubb (…) Chubb est présent à l’international dans 54 pays (…) Il y a un problème d’appellation, de nom qui n’a jamais été revu depuis 2011. le premier nom était ACE (…) et maintenant, étant donné que le groupe a changé de nom et est devenu Chubb, ils doivent donner une conformité au niveau du nom de l’enseigne », explique Stella Teina.

« Que deviennent les enfants de ces 300 familles ? Je n’ai pas de réponse« 

Stella Teina, ‘ex-directrice de la MAE en Polynésie, et représentante de Tama assurance

300 enfants ont été assurés via le site de Tama Assurance ou en agence. « Que deviennent les enfants de ces 300 familles ? Je n’ai pas de réponse puisque rien ne m’a été transmis dans la mesure ou le président de Tama assurance m’a révoquée de tous mes droits de pouvoir à exercer localement et à représenter les familles localement depuis le 25 août », annonce Stella Teina. « J’étais la représentante locale jusqu’au 25 août et maintenant, vous parents vous retrouvez sans représentante locale physiquement. »

Les directions d’établissements scolaires ont reçu une note leur indiquant que Tama assurance ne dispose pas des autorisations nécessaires pour exercer son activité, et que les familles qui ont souscrit un contrat chez Tama Assurances n’étaient pas assurées. Toutefois selon la direction générale des Affaires économique (DGAE), les assurés de bonne foi sont couverts par l’assureur, selon la jurisprudence. La DGAE a saisi la société agréée en métropole qui n’a pas d’agent habilité en Polynésie. Elle veut savoir dans quelles mesures les contrats sont honorés afin de pouvoir communiquer auprès des assurés locaux. En l’absence d’agent habilité au fenua, cela relève d’activité illégale. La DGAE lui a demandé de prendre contact auprès des assurés. Sans réponse à la demande de régularisation, elle est prête à saisir le parquet pour porter l’affaire devant les tribunaux.

Dans un communiqué, la fédération des associations de parents d’élèves, menée par Tepuanui Snow, « déplore l’absence d’information de la part des autorités compétentes, à l’adresse des parents d’élèves, alors que ladite société faisait la promotion de ses offres, par voie médiatique et sur les réseaux sociaux. » La fédération appelle les parents d’élèves concernés par les souscriptions à « résilier leur contrat d’assurance scolaire et à se faire rembourser ».

La communiqué de la Fédération des associations de parents d’élèves :

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