Une Polynésienne aux championnats de France de rugby à sept

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Tahiti sera représentée cette année lors des championnats de France féminin de rugby à sept. Pour cet événement national qui opposera les ligues de plusieurs régions, la fédération polynésienne de rugby a sélectionné la jeune Tetuaura Tauraa du club de Pirae.

Publié le 05/06/2022 à 13:47 - Mise à jour le 06/06/2022 à 12:19

Tahiti sera représentée cette année lors des championnats de France féminin de rugby à sept. Pour cet événement national qui opposera les ligues de plusieurs régions, la fédération polynésienne de rugby a sélectionné la jeune Tetuaura Tauraa du club de Pirae.

À 18 ans, Tetuaura Tauraa sera la première joueuse de rugby à intégrer la sélection d’outremer. À quelques heures de son départ pour Paris, la jeune fille qui pratique la discipline depuis seulement deux ans, se dit prête : « Je suis très contente de partir, et surtout d’être la première Polynésienne à y aller et à ouvrir les portes à d’autres hine. Je suis fière. J’ai hâte d’arriver là-bas et de tout donner. Mais j’ai quand même beaucoup de pression, il ne faut pas que je me rate ».

Passionnée de rugby depuis qu’elle l’a découvert en cours d’éducation physique au collège, elle apprécie tous les aspects de ce sport : « Ce qui me plait dans ce sport, c’est avant tout le contact, l’encadrement, l’attitude des joueurs… ça ne rigole pas ! »… dit-elle avec un grand sourire.

Tetuaura a le soutien de ses proches : « surtout celui de ma maman qui prends le temps de m’emmener aux entraînements et même de venir à mes matchs (mixtes). S’il fallait parler du soutient de mes amis(es) alors oui j’en ai même qui en sont fiers d’avoir une amie rugbyman. »

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Elles sont encore peu nombreuses à pratiquer le rugby au fenua. Retenue par la fédération tahitienne de rugby, Tetuaura a le profil le plus adapté à celui du rugby à sept. 

Elle espère que cette sélection l’aidera à se projeter et à améliorer son jeu.

Endurante et rentre-dedans, elle s’entraîne depuis plusieurs mois pour tenter d’être à la hauteur. Entre préparation physique et mentale, son coach et la fédération n’ont rien laissé au hasard, mais la joueuse du rugby club de Pirae confie avoir quand même quelques craintes : « J’ai peur d’arriver là-bas et de ne pas avoir le niveau parce que je suis sûre que les joueuses ont un très haut niveau et qu’elles s’entraînent jour et nuit. Elles ont tout pour réussir. Moi aussi, mais… je pense qu’il me manque encore des choses ».

Consciente qu’elle n’a pas forcément le niveau de ces adversaires, la rugbywoman garde les pieds sur terre et prend cette aventure comme une expérience. Une expérience qui aura, dans tous les cas, le mérite de la faire grandir.

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