Rugby : un plan de bataille pour retrouver le terrain

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Certaines disciplines sportives individuelles ont pu reprendre. Mais pour les sports collectifs et de combat, c'est encore l'incertitude. Les fédérations sportives réfléchissent déjà à de nouvelles pratiques pour suivre les consignes sanitaires. Le rugby local, par exemple, propose plusieurs solutions pour s'entraîner.

Publié le 03/05/2020 à 15:57 - Mise à jour le 03/05/2020 à 17:15

Certaines disciplines sportives individuelles ont pu reprendre. Mais pour les sports collectifs et de combat, c'est encore l'incertitude. Les fédérations sportives réfléchissent déjà à de nouvelles pratiques pour suivre les consignes sanitaires. Le rugby local, par exemple, propose plusieurs solutions pour s'entraîner.

Le rugby est un sport d’impact au rythme intense. Cette discipline demande une préparation importante. Une longue période d’inactivité peut donc avoir des conséquences lourdes sur la condition physique, mais pas seulement.

« Les effets négatifs du confinement sont sur plusieurs aspects, c’est-à-dire qu’il y a eu « désentraînement », et pas que pour les joueurs de haut niveau, c’est pour l’ensemble des pratiquants, explique Gilles Lafitte, directeur technique de la fédération polynésienne de rugby. Des effets notamment sur l’aspect physiologique, sur l’aspect psychologique, sur l’aspect mental, sur l’aspect technique bien sûr sur l’aspect physique. »

La fédération polynésienne est en contact permanent avec les instances internationales de l’ovalie pour travailler sur une stratégie de reprise. 

« On a notre référent médical qui travaille avec les recommandations de la fédération internationale. On est aussi en contact avec la fédération française de rugby, indique Teiki Dubois, le vice-président de la fédération polynésienne de rugby. Et comme le disait Macron dans son interview, les territoires ultra-marins pourraient être des territoires pilotes en matière de déconfinement. Et nous c’est bien là ce qu’on souhaite faire, c’est être une force de proposition, mais bien entendu en s’appuyant sur les recommandations médicales et sur tout ce qu’on nous demandera de respecter. Mais il nous appartient à nous, fédération délégataire justement, de réinventer sans doute les pratiques et de nous adapter à cette situation pour proposer à nos licenciés une forme différente du rugby. »

L’occasion pour la fédération d’innover en proposant une pratique sans contact et en favorisant des effectifs restreints. 

« On ne parle pas de placage, on ne parle pas de ruck et toutes ces phases qui sont propres à notre pratique, reprend Gilles Lafitte. On parle vraiment de revenir sur des activités individualisées, sur de la réathlétisation. Un exemple très simple, on peut avoir un ballon chacun et on peut travailler tout ce qui est main, pied, travailler des passes sur une cible mouvante, on peut travailler des passes sur une cible fixe. Tout est possible. On peut décaler les entraînements, on peut mettre des petits groupes de 10-15. On peut mettre les mesures sanitaires qui vont bien. On peut aussi demander à un bénévole ou un éducateur d’être « monsieur mesures sanitaires » et qui lui va regarder vraiment ce qui se passe, éviter que les gamins ou les seniors puissent se rapprocher. Et c’est tout à fait faisable. »

Pas de compétition pour le moment afin d’éviter tout risque sanitaire. L’idée est de reprendre le rugby de manière progressive. L’objectif principal est la lutte contre le covid-19… sans pour autant abandonner le sport.

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