Comme chaque année, les deux compétitions qui comptent dans le circuit qualificatif de surf (QS) seront organisées coup sur coup pour permettre à un plus grand nombre d’internationaux d’y participer. La Rangiroa Pro ouvre le bal du 4 au 8 mars, suivie de la Papara pro du 10 au 15 mars.
« C’est surtout pour les encourager et les remercier de venir jusqu’ici, parce que c’est un long voyage, que ce soit de Hawaii, de Nouvelle-Zélande ou des États-Unis. C’est une manière d’optimiser leur séjour. En l’espace de deux semaines, ils ont deux événements. Et ils peuvent même faire plusieurs catégories » explique Lionel Teihotu, président de la
fédération tahitienne de surf. Pour le moment, une cinquantaine de surfeurs dont 15 Polynésiens sont inscrits à la Rangiroa Pro, et 96 surfeurs se sont inscrits à la Papara Pro, dont 20 locaux.
Et cette année, on attend du niveau, avec des surfeurs originaires du Brésil, du Nicaragua ou encore de Hawaii : « On espère qu’il y aura un Polynésien sur la première marche du podium puisque c’était un Hawaiien l’année dernière pour la Rangiroa Pro. Les Hawaiiens ont de l’expérience, ils font plein de compétitions pro » poursuit Lionel.
Ces deux compétitions sont une belle opportunité pour nos surfeurs locaux. Elles vont leur permettre d’engranger des points pour peut-être se qualifier pour le célèbre Triple Crown of Surfing de Hawaii. C’est aussi une rare occasion pour eux de se confronter à des internationaux. « C’est important pour nos jeunes de pouvoir se frotter au gratin du surf mondial, et de montrer que c’est chez eux. (…) Il faudrait plus de compétitions et donc plus de points pour nos jeunes, pour qu’ils puissent accéder au WCT (World Championship Tour), avec un QS de 10 000 points. Mais c’est déjà un bon départ d’avoir 2 QS à Tahiti » déclare Michel Bourez, surfeur professionnel.
Une opportunité également pour nos jeunes surfeuses, puisque la Papara Pro est aussi ouverte aux femmes depuis 2015, à l’instar de la Rangiroa Pro. Elles sont moins de 5 pour le moment à s’être inscrites :
« Cela nous permet de rencontrer beaucoup d’autres surfeurs et surfeuses professionnels du monde entier. C’est la deuxième fois que je participe à la compétition » nous dit Tepoe Tefaatau, 14 ans
« Cela nous apporte de l’expérience, de la motivation… On partage notre culture, on échange sur nos compétences… » ajoute Mathilde Monbrison, 16 ans.
Grande nouveauté cette année, grâce au câble Natitua, la Rangiroa pro sera diffusée en direct streaming sur internet. Une belle vitrine pour promouvoir notre destination surf, mais aussi pour trouver des sponsors et peut être augmenter le nombre de point de nos compétitions.
Rédaction web avec Tamara Sentis