Aujourd’hui, 35% de la population polynésienne a moins de 20 ans. Pour mieux structurer le secteur de la jeunesse, le ministère met en place un nouveau schéma directeur dédié. Vendredi matin, les partenaires du gouvernement, les services de l’État et des communes, le mouvement associatif et les confessions religieuses se concertent sur le plan d’action. « L’idée, c’est que le ministre de la Jeunesse ne ponde pas un schéma directeur tout seul, dans son bureau. Nous, on a vraiment adopté une démarche participative. On a mené beaucoup de consultations dans les archipels, mais pas que. Avec les professionnels sur des thématiques telles que l’emploi, l’éducation, la culture, l’identité… On a opéré plus d’une quarantaine de consultations pour collecter des propositions d’actions concrètes pour les jeunes, et on vient discuter de ces propositions d’actions collectées sur le terrain avec nos partenaires » explique Nanihi Masson, conseillère technique à la jeunesse.
C’est pour plus d’efficacité que le ministère veut restructurer ses services de la jeunesse : faire de la direction de la Jeunesse et des sports et de la délégation pour la Prévention de la Délinquance de la Jeunesse, une seule entité : « cette direction de la Jeunesse va nous permettre de mettre en place plus d’actions de proximité, plus de projets, en faveur des jeunes. Et de mieux les informer, les jeunes, les parents, sur l’ensemble des aides qui existent en leur faveur, comme la mobilité, comme la continuité territoriale… ».
Pour les associations présentes, c’est une satisfaction. Elles se sentent entendues et sont ravies de participer à l’élaboration de ce schéma directeur. « Enfin, nous avons un schéma directeur pour la jeunesse, et dans lequel on voit que tout est complémentaire. (…) On parle du social, du sport, de la santé, de la culture… C’est un dossier vaste la jeunesse » se réjouit Patricia Teriiterahaumea, présidente de l’Union Polynésienne pour la Jeunesse (UPJ). « Les associations de jeunesse sont les thermomètres des quartiers de nos familles en difficultés. Quand ces associations de jeunesse sont mobilisées dans les centres aérés, plus particulièrement dans les camps ados, c’est une mobilisation H24, 7 jours sur 7. Quand nous partons en mission, nous n’avons pas d’indemnité de mission. C’est du bénévolat. Et il n’y a que sur cette façon de faire et avec cet état d’esprit que notre Pays pourra mieux se porter demain » ajoute Nahiti Teariki, directeur des services de la Fédération Sportive et Culturelle de France.
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Le futur schéma directeur est attendu pour février 2025.