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La filière bio industrie transformation est une première à la Presqu’île. Le lycée agricole espère devenir partenaire des producteurs pour écouler la marchandise en surproduction par exemple. Les premiers cours s’orientent vers la création de sorbet à base de mangue et fruit de la passion. Le lycée cherche d’ailleurs des produits frais pour initier les élèves à la chaîne de production.
« C’est un projet de l’église protestante maohi qui avait déjà imaginé cela depuis plus de 30 ans. Cet église a voulu soutenir des projets non pas religieux ou seulement éducatifs, mais ils ont aussi voulu proposer à Taravao de quoi être fier pour leur jeunesse et leurs enfants. C’est très important. (…) Des parents ont même déjà pré-inscrits leurs enfants pour l’année prochaine » précise Gordon Barff, directeur du lycée agricole et aquacole de Taravao.
« On pêche, on pêche… mais les poissons disparaissent. On n’a pas les moyens de pouvoir faire réfléchir un peu notre population sur la nécessité de reproduction. Notre filière permettra justement d’apporter cette réflexion pour le développement durable » poursuit-il.
Le lycée de Taravao bénéficiera d’un soutien en ingénierie, via le service formation et développement qui assure, sous l’autorité de l’État, le rôle d’autorité académique. Il bénéficiera aussi d’un soutien financier à travers une contribution au fonctionnement général, des bourses versées aux élèves ou la rémunération des enseignants et personnels encadrants. En 2019, cette enveloppe de l’État pourrait atteindre plus de 64 millions de CFP.
Victime de son succès, le lycée espère ouvrir ses portes à plus d’élèves l’année prochaine.