Signature d’un accord aérien entre Air Rarotonga et Air Tahiti Nui

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COMMUNIQUÉ - Ce matin à la présidence, le président Edouard Fritch a reçu le premier ministre des Îles Cook, Mark Brown, pour concrétiser un accord bilatéral permettant la signature du “Memorandum of Understanding” (MOU) entre Air Rarotonga et Air Tahiti Nui.

Publié le 30/05/2022 à 15:53 - Mise à jour le 30/05/2022 à 15:54

COMMUNIQUÉ - Ce matin à la présidence, le président Edouard Fritch a reçu le premier ministre des Îles Cook, Mark Brown, pour concrétiser un accord bilatéral permettant la signature du “Memorandum of Understanding” (MOU) entre Air Rarotonga et Air Tahiti Nui.

Le MOU a été signé par les directeurs généraux des deux compagnies aériennes, Air Rarotonga et Air Tahiti Nui, respectivement, Ewan Smith et Matthieu Bechonnet ; en présence du ministre des Finances et de l’Economie en charge du transport aérien international, Yvonnick Raffin, et du ministre de la Culture et de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, et du PDG d’Air Tahiti Nui, Michel Monvoisin. De son côté le Premier ministre des Cook était notamment accompagné de Tepaeru Hermann, secrétaire générale du département des affaires étrangères ; de Kairangi Samuela, cheffe de l’immigration ; de Ewan Smith, directeur général d’Air Rarotonga et de Anand Naidu, directeur administratif et foncier d’Air Rarotonga.

Le protocole signé entre les deux compagnies aériennes internationales prévoit des dispositions pour mettre en place un accord intercompagnie et un accord de partage de code : Air Rarotonga sera la compagnie aérienne porteuse et Air Tahiti Nui la compagnie aérienne marketing. Par cette signature les deux pays montrent qu’ils partagent une vision commune du développement du transport aérien entre nos îles persuadés que cette activité économique favorisera le développement du commerce et du tourisme et favorisera le trafic aérien interculturel entre nos communautés grâce aux synergies qui pourront être dégagées.

Une crise internationale qui rabat les cartes

Le dernier accord extra-bilateral entre les Cook et la Polynésie française date de 2007 pour autoriser l’exploitation de la ligne par Air Rarotonga et Air Tahiti. L’accord extra-bilateral d’aujourd’hui va désormais inclure Air Tahiti Nui. La crise de la Covid a ramené de nombreux pays à la case départ du point de vue la desserte aérienne et touristique, c’est le cas des Îles Cook qui doivent passer par la Nouvelle-Zélande pour avoir accès aux destinations internationales, ce qui rallonge les délais et les couts des voyages. En passant par Tahiti, les rarotongiens font l’économie d’un aller-retour vers Auckland et d’une nuit de transit. La Polynésie française est la seule destination de l’Organisation du Tourisme du Pacifique Sud (SPTO) à avoir un accès développé vers les marchés occidentaux : 27 vols en provenance des États-Unis et 13 en provenances de Paris, opérés par 5 compagnies. Les Îles Cook ont un tourisme composé majoritairement de Néo-Zélandais. Cet accord qui va maintenant être mis en œuvre permettra aux Îles Cook d’avoir un accès plus direct aux marchés nord-américain et européen.

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De son côté le premier ministre des Cook, Mark Brown, a souligné les liens historiques qui unissent la Polynésie française et l’archipel Rarotongien. Le Premier ministre a souligné combien cet accord qui va permettre à Air Rarotonga de relier Papeete, va ouvrir des opportunités nouvelles.

Mark Brown a précisé que cet accord permettra une liaison avec Air Tahiti Nui, qui relie Papeete à Los Angeles et bientôt Seattle, donnant accès aux réseaux américains. Il précise également que Rarotonga a des liaisons aériennes directes avec la Nouvelle-Zélande, qui est la principale source de touristes vers les îles Cook, cependant, en raison d’une pénurie d’avions et de personnel chez Air New Zealand, des plans pour trouver des itinéraires alternatifs étaient en cours pour soutenir les îles Cook dans leurs stratégies de relance économique. L’accord signé à Papeete aujourd’hui en est, selon lui, un élément déterminant. Le Premier ministre a évoqué l’idée de faire de Tahiti un HUB pour ouvrir les portes des marchés nord-américain et européens aux Pays du Pacifique.

« Un accord gagnant-gagnant qui apporte une valeur ajoutée au tourisme polynésien »

Pour sa part, le président Edouard Fritch voit dans cette signature un accord gagnant-gagnant qui apporte une valeur ajoutée au tourisme polynésien. Il a également rappelé son souhait de faire renaître la route de corail, cette liaison aérienne qui reliait les principales iles du Pacifique, et que des échanges ont déjà été entrepris pour renouer avec ce projet.

Au-delà de l’accord lui-même, cette signature est importante car elle montre la volonté de la Polynésie française de coopérer dans le Pacifique, une fois de plus, à l’instar du partenariat qui s’est développé dans le cadre du câble Manatua auquel la Polynésie a apporté son expertise. Elle souligne également la volonté d’intégration et d’ancrage régional tout en confortant les relations existantes au sein du Pacific Leaders Group (PLG). Cet accord montre aussi que la demande déjà formulée par la Polynésie française de disposer de la compétence statutaire dans le domaine des relations internationales dans le Pacifique a du sens et qu’elle est justifiée.

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