« Moi j’habite à environ 60 kilomètres du village, c’est très loin. On a un centre de plongée, imaginez un seul instant qu’un accident se produise. Je n’ai aucun moyen de prévenir le MRCC (centre de recherche et de sauvetage en mer). Que faut-il que je fasse. Mettre la victime dans mon bateau, et filer très très vite vers le village. Et une fois là-bas, prévenir le médecin ? et l’avion pour l’evasan n’a pas été prévenu à Tahiti. C’est un réel problème ».
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« Le gouvernement nous parle du tourisme, du développement du tourisme, mais si on a pas internet ni le téléphone, comment fait-t-on » s’ interroge Annabella. « J’ai quitté mon mari et mes employés il y a quatre mois pour venir sur Tahiti ouvrir un bureau pour gérer les réservations. C’est pour cela qu’aujourd’hui, au salon, je suis pleine à craquer, j’ai plein de monde ».
« Si tu ne réponds pas au client, tu n’as pas de réservations. Les clients ne peuvent pas payer l’acompte par internet et bien qu’est ce qu’il font… Ils vont ailleurs. Ils vont aux îles Cook où l’internet fonctionne très bien, ou d’autres destinations où l’internet fonctionne » conclut t-elle, fataliste.
Autre archipel, mais même son de cloche…Les Marquises. Ce propriétaire d’une pension de famille fait le même constat. Internet se volatilise entre Tahiti et la Terre des Hommes. « On a ce souci, ca coupe à chaque fois que l’on tente de se connecter. Ca rame… Ca nous pénalise. On ne peut pas faire des réservations pour les vols etc.. Ca ne sert à rien de créer des sites puisque l’on ne peut pas les mettre à jour… »
Comme on le voit, le Salon du Tourisme sert pour ces oubliés du net à faire le plein de réservations. Mais qu’en est t-il du reste de l’année ?