La semaine dernière en métropole, le candidat macroniste Benjamin Griveaux s’est retiré de la courses aux municipales à Paris, après la diffusion de vidéos intimes. Avec l’essor d’internet et des réseaux sociaux, ce genre d’actes devient courant.
Et cela porte même un nom : le revenge porn, vengeance pornographique ou pornodivulgation en français. Il s’agit de contenu sexuellement explicite partagé en ligne sans le consentement de la ou des personnes apparaissant sur les images. Souvent, cette pratique a pour but de se venger, dans le cas d’une rupture par exemple.
Si l’affaire a fait grand bruit autour de Benjamin Griveaux, en métropole comme en Polynésie, ce sont les jeunes qui sont de plus en plus concernés. Et pour cause : l’utilisation d’Internet et de nos smartphones a pris une place importante dans nos quotidiens et dans toutes les relations y compris les relations de couple.
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Comment s’en protéger ?
Pour se protéger de cette pratique :
– évitez d’envoyer des sextos, des vidéos et/ou images sexuellement explicites
– si vous décidez de partager de telles images de vous, veillez à ne pas être reconnaissables : pas de visage, tatouage, piercing ou autre signe reconnaissable…
Que faire lorsqu’on est victime ?
Si vous êtes victime de pornodivulgation :
– faites des captures d’écran pour garder une preuve
– signalez le contenu à la plateforme sur laquelle il a été publié
– bloquez la personne à l’origine de la divulgation des images
– confiez-vous à une personne de confiance, à un responsable si vous êtes mineur et/ou dans un cadre scolaire
– n’ayez pas peur ou honte de porter plainte auprès de la gendarmerie
Quelles peines pour ceux qui diffusent ?
Pour ceux qui diffusent du contenu de ce type sans le consentement des personnes concernées, c’est le Code pénal qui s’applique en métropole comme en Polynésie. Les peines encourues vont jusqu’à 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende, soit environ 7 millions de Fcp selon l’article 226-2-1. Le seul fait de diffuser sans consentement suffit même si les images ont au départ été prises avec l’accord de la personne. Ces sanctions concernent aussi les propos à caractère sexuel.